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Feu vert pour le triathlon des JO-2024: après des mois de doutes autour de la qualité de l'eau de la Seine et un premier report embarrassant, les deux épreuves programmées mercredi auront bien lieu. Un soulagement, aussi bien pour les sportifs que pour les organisateurs et les autorités.
Le temps commençait à presser. Une dernière date de repli était prévue vendredi si jamais les résultats des dernières analyses bactériologiques n'étaient toujours pas concluants, mais la menace se faisait de plus en plus concrète.
Après l'annulation dimanche et lundi de deux séances de reconnaissance de la partie natation et le report à la dernière minute de la course masculine initialement prévue mardi matin, les triathlètes vont finalement pouvoir entrer en Seine.
Le départ de la course féminine sera donné à 8h00 (6h00 GMT) au niveau du pont Alexandre III, en plein cœur de Paris. Les hommes s'élanceront eux à 10h45 (8h45 GMT), du même endroit.
La course masculine devait se tenir mardi, mais elle avait été reportée pour des "raisons sanitaires", les taux de bactéries relevés "à certains endroits" du parcours étant "encore supérieurs aux limites acceptables".
Après les fortes pluies tombées vendredi et samedi sur la capitale française, l'embellie des conditions météorologiques depuis dimanche a permis une amélioration de la qualité de l'eau.
- Une autre course lundi -
Le triathlon ne sera donc pas amputé de sa partie natation et transformé en duathlon (enchaînement course à pied, vélo, course à pied), une solution de dernier recours, extrêmement rare, dont ne voulaient pas entendre parler les principaux acteurs.
"Il est hors de question d'avoir un duathlon. Ca ne serait pas une option sérieuse", avait estimé auprès de l'AFP mardi le directeur technique national de la Fédération française de triathlon Benjamin Maze.
Ca n'aurait pas favorisé les concurrents tricolores, bons nageurs dans l'ensemble, qui comptent sur les 1.500 m à parcourir dans la Seine - avant 40 km de vélo et 10 km de course à pied - pour prendre l'ascendant sur leurs adversaires.
Le sport reprend ses droits mercredi au lendemain d'une journée stressante pour les athlètes masculins, qui avaient appris l'annulation de leur course quelques heures seulement avant le départ, alors qu'ils prenaient leur petit-déjeuner au petit matin.
"Si la priorité était la santé des athlètes, alors cette course aurait été transférée depuis longtemps sur un autre site. Nous ne sommes que des marionnettes", avait fustigé sur ses réseaux sociaux le Belge Marten van Riel, quatrième à Tokyo en 2021.
Le bon déroulement des épreuves de triathlon conforte également les organisateurs et les autorités locales, en particulier la mairie de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France, à l'œuvre depuis des années sur le dossier de la dépollution de la Seine.
L'Etat et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros au total pour rendre baignables le fleuve et son principal affluent, la Marne, en vue des JO et pour le grand public ensuite.
Le feuilleton n'est pas tout à fait terminé. Une dernière épreuve de triathlon, le relais mixte, doit avoir lieu le lundi 5 août, avant celles de natation en eau libre.
T.Jamil--DT