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Les Bleus du rugby à 7, conduits par Antoine Dupont, ont apporté à la France une première médaille d'or aux JO-2024 samedi à Paris, où les deux judokas Shirine Boukli (-48 kg) et Luka Mkheidze (-60 kg) ont décroché respectivement des récompenses en bronze et en argent.
L'Américaine Katie Ledecky, une des stars annoncées de ces Jeux, a elle d'emblée envoyé un message à ses rivales sur 400 m, Ariarne Titmus et Summer McIntosh, avant la finale en soirée à la piscine olympique de Nanterre.
Le judo ouvre le compteur
Les super-légers Shirine Boukli et Luka Mkheidze ont apporté les deux premières médailles à la France. Boukli, 25 ans, qui avait été éliminée au premier tour à Tokyo en 2021, a battu l'Espagnole Laura Martinez en prolongation pour le bronze. Avant de laisser éclater sa joie et ses larmes, autour du tatami.
En revanche, Luka Mkheidze a quitté le tapis sur la déception d'une défaite en finale face au Kazakh Yeldos Smetov, sous les yeux de Zinedine Zidane et Emmanuel Macron. Impressionnant depuis le début de la journée, il a subi un contre à une minute de la fin du combat, et s'est contenté de la médaille d'argent.
Or pour le rugby
Les Bleus du "7" ont apporté au rugby français sa première médaille olympique dans la période d'après-guerre au terme d'une finale parfaitement maitrisée, et illuminée par le talent d'Antoine Dupont. Les Français se sont remis d'un début de match timide avant d'inscrire quatre essais aux Fidji, double tenants du titre et battus pour la première fois depuis l'entrée du rugby à 7 au programme olympique en 2016.
Cette victoire, assortie de "Dupontmania", a été saluée par une clameur sur le Central de Roland-Garros, pendant le double auxquels participaient Nadal et Alcaraz. Comme à Nice avant France-Guinée de football ou au Grand Palais pendant les épreuves d'escrime.
Ledecky marque son territoire
Katie Ledecky, déjà lauréate de dix médailles olympiques, dont sept en or, peut devenir dans la semaine la femme la plus titrée de l'histoire aux JO. Ultra-favorite sur 1.500 m (mardi) et 800 m (vendredi), la nageuse américaine de 27 ans a dominé sur 400 m (4:02.19) ses grandes rivales, l'Australienne Ariarne Titmus (4:02.46), 23 ans, et la Canadienne Summer McIntosh (4:02.65), pas encore 18 ans. Finale prévue dans la soirée.
Déjà deux médailles d'or chinoises
La Chine s'est octroyée le premier titre des Jeux en battant la Corée du Sud (16-12) en finale du tir à la carabine à 10 mètres mixte, à Châteauroux. Les plongeuses chinoises ont de leur côté triomphé dans l'épreuve de tremplin de 3 m synchronisé femmes, devant les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Wembanyama frappe fort
Avant l'entrée sur le parquet de la Dream Team de Stephen Curry face à la Serbie de Nikola Jokic, dimanche, la France, médaillée d'argent il y a trois ans à Tokyo, a réussi son entrée face au Brésil (78-66), avec notamment 19 points de Victor Wembanyama et Nicolas Batum.
Karabatic entame sa tournée d'adieu
Nikola Karabatic, 40 ans, entame sa quête d'un quatrième titre olympique face à une vieille connaissance, Mikkel Hansen, l'icône du handball danois, lui aussi à la tête d'un palmarès très riche. Ce premier match (21h00), digne d'une finale, pourrait permettre de situer les ambitions des deux équipes, favorites pour l'or.
Ambiance de feu
Il pleut dehors, mais à l'intérieur, l'ambiance est folle, notamment pour soutenir les Français, à la piscine, au dojo du Champ-de-Mars, sous la verrière du Grand Palais pour l'escrime, où les 8.000 places ont trouvé preneurs. Et même en extérieur, à Vaires-sur-Marne où se déroule l'aviron, les rameurs français se sont dits impressionnés par le soutien du public, au point d'avoir "du mal à s'entendre" à l'approche de l'arrivée. "C'est une dinguerie. Je me sentais comme Kylian Mbappé dans le stade", a dit l'escrimeur Boladé Apithy qui a électrisé les tribunes l’une après l’autre en faisant tourbillonner la lame de son sabre. Quant à Béryl Gastaldello, l'une des nageuses du relais français 4x100 mètres qualifié pour la finale, elle s'est "sentie pousser des ailes".
Cérémonie: Moscou et Orban n'ont pas aimé
Le CIO a affiché sa satisfaction au lendemain d'une cérémonie d'ouverture qui célébrait l'inclusivité et mettait notamment en lumière la communauté LGBT+. Mais tous ne partagent pas cet enthousiasme. Pour le Premier ministre hongrois Viktor Orban, cette parade incarne le "vide" des Occidentaux qui "se sont délestés petit à petit des liens métaphysiques avec Dieu, la patrie et la famille". Pour la Russie, la cérémonie fut un "échec massif", avec des "spectateurs restés assis sous une pluie battante pendant des heures" et le scandale d'une "parodie LGBT de la Cène", avec des "apôtres représentés par des travestis".
S.Saleem--DT