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Déjà passés par toutes les émotions depuis le début des JO-2024, les Bleus du rugby à VII peuvent s'en offrir d'encore plus grandes samedi en demi-finale contre l'Afrique du Sud avant de rêver de l'or.
Le sélectionneur tricolore Jérôme Daret a l'habitude de dire que le VII est un "roller coaster", des montagnes russes émotionnelles pleines de matches à rebondissements.
C'est aussi le cas d'une journée à l'autre sur la durée d'un tournoi. Pas franchement convaincante mercredi, entre un nul contre les Etats-Unis (12-12) et un succès poussif sur l'Uruguay (19-12), la France a renversé la table le lendemain.
Avec une défaite encourageante contre les Fidji (19-12) d'abord, puis un récital face à l'Argentine (26-14) en quart de finale, dans l'ambiance extraordinaire du Stade de France.
Cette métamorphose, Antoine Dupont et ses coéquipiers ne se l'expliquent pas vraiment, ou alors en utilisant beaucoup de conditionnel.
"On s'est peut-être rendu compte qu'on est aux JO, à la maison. Peut-être qu'on a retrouvé cette +dalle+ qu'on n'avait pas forcément le premier jour, c'est difficile à dire", s'interroge Aaron Grandidier Nkanang, auteur de trois essais en deux matches jeudi.
- Récupérer, analyser, redescendre -
Après avoir veillé à ne pas tomber dans la sinistrose le premier soir, les récents vainqueurs du circuit mondial doivent désormais éviter l'excès de confiance face à l'Afrique du Sud, un adversaire inférieur sur le papier.
Les Sud-Africains ont décroché leur billet pour Paris via le tournoi de qualification olympique. Ils n'ont terminé qu'à la troisième place de leur poule, après deux défaites, mais ont su surprendre la Nouvelle-Zélande (14-7) en quart.
"Ils ont peut-être été un peu moins bons que les années précédentes, mais il faut prendre au sérieux tout le monde aux Jeux", met en garde Antoine Zeghdar. "Ce sont des joueurs plutôt de petit gabarit, très rapides. Il va falloir se méfier de leurs appuis".
La coupure inhabituelle vendredi, en raison de la cérémonie d'ouverture, tombe à point pour les septistes français, avec trois mots d'ordre: récupérer, analyser et "redescendre", dixit Andy Timo.
"On a une journée de plus (pour) réaliser, travailler sur l'adversaire, se rendre compte de l'événement qui va arriver", détaille Stephen Parez. "Il y aura une pression, mais on va faire en sorte que ce soit une pression positive pour nous aider à vaincre ces Sud-Af".
Dans l'autre demi-finale, les Fidji, doubles tenants du titre et toujours invaincus aux Jeux depuis l'intégration du rugby à VII au programme olympique à Rio en 2016, partiront favoris face à l'Australie.
D.Farook--DT