AEX
-11.9800
Trop juste, l'équipe de France féminine de rugby a échoué face à l'Angleterre (24-12), première nation mondiale, dans sa quête d'un premier Grand Chelem depuis 2018, samedi au stade Jean-Dauger de Bayonne, lors de la dernière journée du Tournoi des six nations.
Les "Red Roses", grâce à trois essais contre deux pour les Bleues, ont quant à elles remporté leur 13e titre depuis le passage de la compétition à six équipes en 2002, et leur 11e Grand Chelem.
Les deux équipes, qui disputaient leur 50e "Crunch", ont à présent rendez-vous en phases de poules du Mondial en Nouvelle-Zélande (8 octobre-12 novembre).
Versées dans la même poule, Anglaises et Françaises se retrouveront en effet au Northland Events Centre à Whangarei le 15 octobre prochain.
Il faudra alors aux filles d'Annick Hayraud trouver des solutions plus rapidement pour espérer rivaliser avec les Anglaises.
Une consolation pour les Bleues, qui ont marqué deux essais par la troisième ligne Romane Ménager à la 4e minute puis la pilier Annaëlle Deshayes à la 67e: elles ont bien résisté, réussissant à ne pas encaisser d'essai en deuxième période, qu'elles ont dominée, grâce à leur défense.
- Mêlée contre maul -
Les Bleues ont bien entamé le match, mettant d'entrée sous pression leurs adversaires grâce à leur jeu au pied, et marquant le premier essai du match à la suite d'une mêlée, leur gros point fort depuis le début du Tournoi.
Mais le pack d'avants anglais a montré qu'il était lui aussi de tout première ordre, leur arme favorite étant le maul.
C'est donc logiquement à la suite d'un ballon porté que les "Red Roses" ont répliqué, et par trois fois en quinze minutes.
Avec à chaque fois le même schéma: pénalité concédée par les Françaises, touche anglaise, maul et essai. Un pilonnage en règle pour un bilan total de onze essais marqués de la sorte.
Le premier est inscrit par la pilier Sarah Bern Davies (11e), le deuxième par la deuxième ligne Abbie Ward (17e) et enfin le troisième de nouveau par Bern (27e).
Trois essais transformés sans problème par la centre Emily Scarratt, désignée capitaine des Anglaises en l'absence de Sara Hunter, blessée.
Les Françaises, touchées au moral mais pas coulées, ont enchaîné par un gros temps fort jusqu'à la mi-temps, qui les a vues squatter le camp anglais, alternant les phases de jeu et dépensant beaucoup d'énergie pour tenter de marquer avant la pause.
Par trois fois, les Anglaises sont pénalisées à leur tour par l'arbitre écossaise Hollie Davidson. Mais en vain, les Françaises n'arrivent pas à en profiter de ces touches, par manque de précision dans la finition, la dernière passe (21-7 à la mi-temps).
Avec le soleil de retour, la deuxième période a vu les Bleues, en infériorité numérique après le carton jaune de Maëlle Filopon, concrétiser leur domination territoriale, avec un essai signé Annaëlle Deshayes (67e). Mais trop tard pour inverser le cours du jeu.
Frustrant certes, mais les Anglaises étaient meilleures: rendez-vous pris à l'automne en Nouvelle-Zélande.
A.Hussain--DT