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Avec les absences de Kylian Mbappé ou Lionel Messi, Thierry Henry, l’entraîneur de la France qui lance son tournoi olympique mercredi à Marseille (21h00) face aux États-Unis, est la véritable star de la compétition qu’il ambitionne de remporter, en Olympien convaincu.
"C’est une grande fierté de jouer pour Thierry Henry. C’était mon idole quand j’étais petit, ça me fait donc extrêmement plaisir d’être ici aujourd’hui" affirmait il y a quelques semaines Alexandre Lacazette, le capitaine de l'équipe de France olympique à propos de son sélectionneur.
Comme tout le groupe France, l'attaquant de l'Olympique Lyonnais, le joueur le plus âgé de l'équipe, le plus connu également, témoigne d'une déférence particulière à l'égard de son entraîneur.
- Henry martyrise Restes -
Henry en joue un peu. Il y a quelques jours, à l'entraînement, dans le camp de base des Bleus à Trets, près d'Aix-en-Provence, il s'est laissé filmer, martyrisant Guillaume Restes, le gardien français, sur penalty ou grâce à sa 'spéciale' plat du pied enroulé dans le petit filet opposé.
Les adversaires des Bleus marquent aussi systématiquement l'estime qu'ils lui portent en appuyant franchement leur poignée de main avant chaque rencontre: A 46 ans, Henry rayonne encore.
C'est lui, par exemple, qui a été désigné premier porteur de la Flamme olympique sur les Champs-Elysées à Paris, le 14 juillet dernier. Henry a savouré: "c'est juste magique", Henry brillait.
Son aura, c'est entre autres pour elle que Philippe Diallo, le président de la Fédération française de football a choisi l'ex-Gunner afin de mener la difficile campagne des Bleuets dans le tournoi olympique.
Elle lui a permis, par exemple, de convaincre Lacazette, à l'histoire perturbée en équipe de France, de participer à l'aventure.
"Henry m’a expliqué ses ambitions et sa volonté de bien jouer. On n'a parlé que de football. Donc c’est pour ça que ça m’a donné encore plus envie de venir. (...) Il m’a pris en tant que joueur et pas en tant que cadre ou en tant que 'tonton'" expliquait 'le Général', plus appelé en Bleu depuis novembre 2017.
Mais l'entregent de Thierry Henry n'a pas pu faire plus de miracle, empêché par la FIFA, qui n'inscrit pas dans son calendrier le tournoi olympique de football et n'oblige pas les clubs propriétaires à libérer leurs joueurs.
"Titi" n'a attiré ni Mbappé, ni Griezmann, ni Barcola, ni encore Zaïre-Emery que la France espérait, mais qui regarderont les Jeux de Paris depuis leurs clubs respectifs. Contraint, contrarié, Henry ne s'est pas démonté.
- La coupe de Carl Lewis -
Fou de sport, jamais avare de ses souvenirs de JO, de Marie-José Pérec, "il n’y personne au-dessus d'elle", à Carl Lewis dont il se faisait la coupe de cheveux ou Michael Johnson dont il imitait la façon de courir, l'ancien attaquant s'est fixé, avec ses joueurs, l'objectif de remporter la médaille d'or olympique.
Grâce à un jeu séduisant. En matches de préparation, les publics de Bayonne et Toulon ont eu un aperçu du football offensif qu'il prône avec une triplette d'attaquants, Olise-Lacazette-Mateta, taillée pour faire des ravages dans les défenses adverses: les Bleuets ont inscrit 12 buts en trois rencontres.
Ainsi, Henry espère marquer les esprits lors des Jeux de Paris. Et inscrire son nom sur les tablettes olympiques comme ses amis Tony Parker et Teddy Riner.
Devenir ainsi un Olympien convaincant en somme, après avoir été un Olympien convaincu.
H.Sasidharan--DT