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L'équipe de France de basket aborde son premier match des Jeux olympiques, samedi contre le Brésil à Villeneuve-d'Ascq, en quête de confiance et de la bonne formule, notamment pour encadrer Victor Wembanyama, dont l'impact est déjà considérable.
Les Bleus, vice-champions olympiques, sont arrivés à Lille lundi à la mi-journée, avec dans leurs bagages une série de quatre défaites qui ne les inquiète pas outre mesure.
"On va commencer les choses sérieuses, c'est peut-être là qu'on est les meilleurs. Cela fait 15 ans que je suis en équipe de France et je n'ai jamais rien tiré de la préparation", a ainsi affirmé le capitaine Nicolas Batum après la défaite dimanche à Orléans (83-82) contre l'Australie.
Ils peuvent cependant à coup sûr en tirer des enseignements et axes de travail.
+ Sous pression défensive
Vainqueurs de la faible Turquie (96-46) puis de l'Allemagne diminuée (90-65), les Bleus ont chuté dès que la route s'est élevée, face à cette même Mannschaft davantage outillée (70-65), la Serbie (79-67), le Canada (85-73) puis donc l'Australie.
Soit des candidats au podium voire au titre (Canada, Serbie), choisis à dessein pour placer la France face à son niveau réel, leçon tirée de l'an passé où elle avait vécu une préparation tranquille avant de se fracasser au premier tour du Mondial.
Elle a cette fois pu se roder auprès des équipes parmi les plus athlétiques du plateau et espère en tirer un bénéfice lorsqu'elle affrontera le Brésil puis le Japon, qui devraient lui imposer une pression défensive moindre.
"Ce ne sera pas plus fort. (La pression défensive subie) est quand même la raison principale de nos problèmes offensifs" a estimé le sélectionneur Vincent Collet.
Son équipe a ainsi eu du mal à mettre en place son jeu et à trouver les intérieurs, première force de frappe, dès que les joueurs extérieurs ont été mis sous pression. Avec comme conséquence un nombre très important de balles perdues.
+ Des associations à trouver
Les automatismes ne sont pas favorisés par les nombreuses rotations effectuées par Collet, "encore à la recherche de cinq qui fonctionnent, qui soient le plus équilibrés possible et qui trouvent une certaine alchimie sur le terrain".
"Des choses commencent à émerger, mais elles sont dans le secteur extérieur remises en question quasiment à chaque match. Quand le match commence, je ne peux pas vous dire lequel de mes joueurs extérieurs va être performant ou pas", a déclaré le sélectionneur.
Il est toujours à la recherche de la meilleure association entre les meneurs purs Frank Ntilikina et Matthew Strazel (avec Andrew Albicy pour l'instant en joker) et les arrières Isaïa Cordinier (au profil plus défensif), Nando De Colo et Evan Fournier.
Ce dernier, meilleur marqueur des dernières campagnes bleues, est en manque de rythme et en panne de réussite, notamment à trois points (6/22 sur l'ensemble de la préparation).
+ Wembanyama déjà indispensable
Le secteur intérieur offre lui plus de garanties, mais Collet cherche encore la meilleure formule, qui n'est pas forcément l'association des tours jumelles Victor Wembanyama et Rudy Gobert sur laquelle il misait beaucoup avant le début de la préparation.
"Défensivement elle est bien en place, mais en attaque c'est moins efficace. Il faut qu'on l'utilise, mais pas de façon systématique. Il faut qu'on trouve les meilleures associations à différents moments du match", a souligné Collet, louant l'impact de Mathias Lessort et Guerschon Yabusele.
Celle de ce dernier et Wembanyama peut notamment rapprocher "Wemby" du cercle. Collet souhaite l'y voir plus souvent et qu'il soit servi "dans les meilleurs conditions".
"C'est notre meilleur joueur: il a un traitement spécial de nos adversaires, il faut qu'il en ait un de la part de notre équipe", a ajouté le sélectionneur.
Meilleur marqueur de la préparation (18,4 pts de moyenne) après avoir frôlé le triple-double dimanche (17 pts, 12 rebonds et 8 passes décisives), le prodige de San Antonio s'affirme à 20 ans et dès sa première campagne comme la principale arme des Bleus.
R.Mehmood--DT