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Entraîneur actuel à la plus grande longévité en Premier League, Jürgen Klopp a prolongé jeudi de deux saisons son contrat avec Liverpool, entretenant l'appétit insatiable de succès du duo idéal qu'il forme avec son club.
"Je reste deux ans de plus (...) ce qui fait encore quatre ans à partir de maintenant", a déclaré le coach allemand, dans une vidéo publiée sur le compte Twitter du club en fin d'après-midi.
L'annonce a pris par surprise le monde du football, la question de la fin de contrat de l'Allemand, prévue en 2024, n'ayant jamais été un sujet de discussion, contrairement à celles de Sadio Mané ou Mohamed Salah, dès l'été 2023.
Par le passé, Klopp avait toujours affirmé sa volonté d'aller au terme de son engagement, sauf fortune sportive adverse et changement d'avis de la direction du club.
Il avait même toujours clamé qu'il partirait ensuite pour un long congé sabbatique, reléguant au rang de chimère la perspective de le voir prendre prochainement la tête de la sélection allemande.
Arrivé en 2015, il ne semble pas atteint par l'usure, son équipe connaissant une saison exceptionnelle.
- "Il faut que ça aille dans les deux sens" -
Victorieuse, fin février, de la Coupe de la Ligue contre Chelsea, qu'elle retrouvera en finale de la Coupe d'Angleterre mi-mai, elle n'est qu'à un point de Manchester City en championnat, à cinq rencontres de la fin, et elle est bien partie pour disputer une troisième finale de Ligue des Champions en cinq ans, après sa victoire 2-0 en demi-finale aller contre Villarreal, mercredi.
L'union entre ce coach attentif au moindre détail, à la passion communicative et parfois débordante, et un club mythique à la recherche de son lustre d'antan, était alléchante sur le papier. Elle a tenu toutes ses promesses.
Klopp a ramené Liverpool sur le toit de l'Europe en 2019, après une finale de C1 perdue en 2018, et surtout au sommet du foot anglais pour la première fois depuis 30 ans, en 2020, au terme d'une saison proche de la perfection.
Et rien ne laisse présager, pour le moment, une "fin de cycle" tant redoutée par les clubs et les techniciens.
"Cela fait maintenant six ans et demi que FSG (le propriétaire américain de Liverpool) a trouvé que c'était une bonne idée de faire venir un Allemand (...) Wow, c'est une longue période dans le football", a admis Klopp dans la vidéo.
Mais cette durée est tout sauf un hasard. "Comme dans toute relation saine, il faut toujours que ça aille dans les deux sens", a d'ailleurs commenté Klopp, dans le communiqué accompagnant son annonce.
- FSG a toujours répondu présent -
"Il faut qu'on soit le bon (partenaire) l'un pour l'autre (...) J'ai dû me demander: est-ce que c'est la bonne chose pour Liverpool que je reste plus longtemps ? Avec mes deux adjoints, Pep Lijnders et Pete Krawietz, on est arrivé à la conclusion que (la réponse) était +oui !+", a-t-il poursuivi.
Klopp ne peut guère se plaindre du soutien témoigné par FSG au fil des ans.
Quand il a d'abord fallu délier la bourse et une politique de recrutement très prudente pour faire venir Alisson (autour de 70 millions d'euros) ou Virgil van Dijk (plus de 80 M EUR), faisant d'eux les joueurs les plus chers à leur poste à l'époque, FSG a accepté.
Quand il a fallu étoffer le banc des remplaçants, plus récemment, par exemple en recrutant Luis Diaz cet hiver (autour de 50 M EUR), FSG a suivi aussi.
Les esprit chagrins auront dans un coin de leur tête quelques grands coaches qui ont peut-être fait les saisons de trop ou dont la succession a viré au cauchemar, comme Alex Ferguson à Manchester United ou Arsène Wenger à Arsenal.
Le départ cet été du directeur sportif du club, Michael Edwards, qui a eu un rôle centrale dans le recrutement quasi-parfait des Reds ces dernières années, sera peut-être, à cet égard, un tournant.
"Il y a une fraîcheur dans ce club et cela me donne encore de l'énergie", a cependant assuré Klopp dans le communiqué.
Autant dire que les adversaires en Premier League et en Europe ont encore du mouron à se faire.
Z.W.Varughese--DT