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Les premières heures de la 92e édition des 24 Heures du Mans ont vu Ferrari prendre la tête de la meute dans la catégorie reine des Hypercars.
Deux heures après le départ donné par la légende française du football Zinedine Zidane, la Ferrari N.83 menait la danse, à la faveur d'une stratégie gagnante sous les averses qui ont arrosé le circuit de la Sarthe.
Comme sa voiture sœur - la Ferrari la N.50 - le bolide piloté par l'ancien pilote de Formule 1 Robert Kubica est resté en piste quand la pluie s'est invitée sur certaines portions du circuit long de 13,626 km - et que la majorité des constructeurs ont préféré rappeler leurs voitures pour leur faire chausser des pneus pluie.
Sur le légendaire tracé sarthois, l'équipe au Cheval cabré a marqué son territoire puisque les N. 50 et 51 ont pris les rênes de la course devant la Porsche N.6 - partie en pole position - dès les premiers tours après un départ donné sur piste sèche.
A l'aube d'une édition que l'on annonce aussi ouverte que relevée dans l'élite, derrière Ferrari, la concurrence est là puisque cinq constructeurs étaient dans le Top 6 après une heure de course. Outre l'équipe italienne, Porsche, Cadillac, Toyota et Alpine étaient au rendez-vous.
- Anciens champions -
L'écurie de Maranello, victorieuse de l'édition du centenaire l'an dernier, remet son titre en jeu, dans une course qui aura rarement été aussi indécise, avec neuf constructeurs qui alignent au total 23 voitures en Hypercar.
Le reste de ce plateau royal est constitué par les deux catégories inférieures, les LMP2 et les LMGT3. Le jeu des pronostics n'a jamais été aussi difficile, même si Ferrari, Toyota, fort de ces cinq victoires entre 2018 et 2022, ou Porsche, qui arrive lancée après avoir dominé le début de saison, sont les plus souvent cités, avec Cadillac, étonnamment rapide lors des qualifications.
Une victoire de Porsche serait la 20e au Mans pour le constructeur allemand, un record absolu. Si le team Penske faisait défaut, la firme de Stuttgart pourrait encore compter sur trois autres Hypercars "clients", aux mains des écuries Jota (deux voitures) et Proton (une voiture).
Chez les pilotes, Mick Schumacher, le fils de la légende Michael Schumacher, signe un volant d'une Alpine ses débuts aux 24 Heures du Mans. Jenson Button, champion du monde de Formule 1 en 2009, est engagé sur une Porsche Jota.
Mais l'homme le plus populaire de la semaine a été l'ancienne star du MotoGP Valentino Rossi. Traqué par les chasseurs de selfies, l'Italien débarque au Mans dans la catégorie LMGT3, la moins rapide, sur une BMW.
- Brochette de stars -
D'autres vedettes étaient là sans casque ni combinaison. Outre le champion du monde de football Zinedine Zidane, venu donner le départ, la foule a pu apercevoir les pilotes Alpine de Formule 1 Esteban Ocon et Pierre Gasly, ou les détenteurs du record de victoire au Mans, Tom Christensen (9 victoires) et Jacky Ickx (6).
Les artistes Gad Elmaleh, Vincent Cassel, Mathieu Kassovitz ont également croisé l'ancien vainqueur de Roland-Garros Yannick Noah ou encore l'octuple champion du monde des rallyes Sébastien Ogier.
Le Mans, pour le monde de l'endurance, est l'épreuve la plus importante de l'année et celle que tous les pilotes rêvent de gagner un jour. "C'est nos Jeux olympiques à nous", a résumé le pilote français d'Alpine Paul-Loup Chatin.
La densité du plateau et l'espoir d'assister à une course spectaculaire ont attiré une foule énorme. Les organisateurs comptent sur 325.000 spectateurs durant le week-end, un record selon eux.
H.El-Din--DT