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Le départ des 24 Heures du Mans a été donné samedi par Zinedine Zidane, qui a libéré à 16h00 pile une meute de 62 voitures emmenée par les Ferrari, Porsche et autres Cadillac, favorites de cette 92e édition.
Le départ a été donné sur une piste sèche, et aucun incident n'est venu perturber les premières minutes de course.
L'écurie italienne au Cheval Cabré, victorieuse de l'édition du centenaire l'an dernier, remet son titre en jeu, dans une course qui aura rarement été aussi indécise, avec neuf constructeurs qui alignent au total 23 voitures dans la catégorie reine, l'Hypercar.
Dès les premiers tours, la firme de Maranello a voulu marquer son territoire: les N. 50 et 51 ont pris la tête devant la Porsche N.6, qui était partie en pole position.
Le reste de ce plateau royal est constitué par les deux catégories inférieures, les LMP2 et les LMGT3. Le jeu des pronostics n'a jamais été aussi difficile, même si Ferrari, Toyota, fort de ces cinq victoires entre 2018 et 2022, ou Porsche, qui arrive lancée après avoir dominé le début de saison, sont les plus souvent cités, avec Cadillac, étonnamment rapide lors des qualifications.
- 87 ans pour une première -
Porsche confie depuis 2023 ses voitures d'usine à l'écurie américaine Penske, qui en aligne trois cette année. Le grand patron Roger Penske, figure historique du sport automobile américain, a fait le déplacement, à 87 ans, dans l'espoir de voir pour la première fois de sa vie l'une de ses voitures s'imposer au Mans.
"Nous avons des attentes très élevées cette année", a-t-il dit au micro de la chaîne L'Equipe peu avant le départ, "c'est un honneur d'être ici, c'est une course absolument légendaire dans le monde entier".
Une victoire de Porsche serait la 20e au Mans pour le constructeur allemand, un record absolu. Si le team Penske faisait défaut, la firme de Stuttgart pourrait encore compter sur trois autres Hypercars "clients", aux mains des écuries Jota (deux voitures) et Proton (une voiture).
Les fans pourront par ailleurs suivre la course d'anciens pilotes de Formule 1. Mick Schumacher, le fils de la légende Michael Schumacher, pilotera une Alpine. Robert Kubica sera au volant d'une Ferrari et Jenson Button, champion du monde de F1 en 2009, est engagé sur une Porsche Jota.
Mais l'homme le plus populaire de la semaine a été l'ancienne star du MotoGP Valentino Rossi. Traqué par les chasseurs de selfies, l'Italien débarque au Mans dans la catégorie LMGT3, la moins rapide, sur une BMW.
Brochette de stars -
D'autres vedettes étaient là sans casque ni combinaison. Outre le champion du monde de football Zinedine Zidane, venu donner le départ, la foule a pu apercevoir les pilotes Alpine de Formule 1 Esteban Ocon et Pierre Gasly, ou les détenteurs du record de victoire au Mans, Tom Christensen (9 victoires) et Jacky Ickx (6).
Les artistes Gad Elmaleh, Vincent Cassel, Mathieu Kassovitz ont également croisé l'ancien vainqueur de Roland-Garros Yannick Noah ou encore l'octuple champion du monde des rallyes Sébastien Ogier.
Le Mans, pour le monde de l'endurance, est l'épreuve la plus importante de l'année et celle que tous les pilotes rêvent de gagner un jour. "C'est nos Jeux olympiques à nous", a résumé le pilote français d'Alpine Paul-Loup Chatin.
La densité du plateau et l'espoir d'assister à une course spectaculaire ont attiré une foule énorme. Les organisateurs comptent sur 325.000 spectateurs durant le week-end, un record selon eux.
Comme souvent, la pluie menace de perturber l'épreuve. Tombée drue quatre heures avant le départ, elle est annoncée par intermittence pendant la course.
V.Munir--DT