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Alaphilippe, van Aert, Valverde... en l'absence de Pogacar, la Doyenne des classiques cyclistes, Liège-Bastogne-Liège, liste ses prétendants au départ dimanche des 257 kilomètres de l'un des "monuments" de la saison, une course toujours éprouvante dans les Ardennes.
Un favori absent:
Vainqueur l'an passé, Tadej Pogacar présentait sur le papier tous les arguments pour renouveler son succès. C'était sans compter sur le deuil familial qui a frappé le double vainqueur du Tour de France. Pogacar est rentré jeudi en Slovénie pour soutenir sa compagne Urska Zygart, qui a perdu sa mère.
Son forfait a été officialisé samedi en milieu de journée. Il laisse orpheline une équipe UAE appelée dès lors à changer de rôle et à jouer les trouble-fête (Hirschi, Soler, Ulissi, G. Bennett).
Un champion du monde en appel:
"Je l'ai souvent approchée mais je n'ai pas encore remporté la victoire ici", a reconnu Julian Alaphilippe, deuxième à ses débuts (2015) quand la course arrivait sur les hauteurs de Liège et encore deuxième l'an passé sur les quais de la ville, tout près de succéder à Bernard Hinault qui reste le dernier vainqueur français (en 1980 !).
"C'est l'une des plus belles courses, un monument", a souligné "Alaf", prêt à jouer son va-tout pour éviter un zéro pointé à l'équipe Quick-Step dans les classiques, pourtant domaine de prédilection de la formation belge.
Quatrième seulement de la Flèche wallonne, il se sent "libéré de la pression" qu'il s'était infligé à lui-même. Et se dit "content" de sa forme dans une équipe qui comptera aussi sur le Belge Remco Evenepoel, ambitieux pour ses débuts, dans l'hypothèse d'une course offensive, avant la dernière côte (La Roche-aux-Faucons) placée à l'entrée des 15 derniers kilomètres.
Un néophyte à surveiller:
En l'absence du vainqueur 2020, le Slovène Primoz Roglic, la formation Jumbo aligne Wout van Aert qui fait ses débuts dans la Doyenne. "Je me donne une petite chance de gagner, une plus grande d'obtenir un bon classement", estime le champion de Belgique associé à son compatriote Tiesj Benoot.
Ses adversaires ne s'y trompent pas, ils placent van Aert, deuxième de Paris-Roubaix dimanche dernier, parmi les hommes à battre, voire le premier favori malgré son inexpérience de la course. Benoît Cosnefroy, l'un des Français à suivre (tout comme Warren Barguil, Valentin Madouas et Romain Bardet), a souri: "Pour Wout, ce n'est pas un problème !"
Un vétéran à ne pas oublier:
Quatre fois vainqueur de la Doyenne entre 2006 et 2017, à une marche du record d'Eddy Merckx, Alejandro Valverde reste toujours dans le coup si l'on se fie à sa deuxième place, mercredi, dans la Flèche wallonne. L'Espagnol s'offrira-t-il le plus inattendu des cadeaux, à la veille de son 42e anniversaire?
Pour parvenir à ses fins, l'éternel Valverde - 16e participation - aura à tenir compte des blocs de deux équipes en forme, l'Ineos du Polonais Michal Kwiatkowski (vainqueur de l'Amstel Gold Race voici deux semaines) et surtout la Bahrain du Slovène Matej Mohoric, du Belge Dylan Teuns et du Néerlandais Wout Poels, avantagé en cas de dégradation météo. Mohoric a gagné Milan-Sanremo, Teuns l'a imité dans la Flèche wallonne. Leurs adversaires sont prévenus.
R.El-Zarouni--DT