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La Suzuki N.1 de l'équipe Yoshimura-SERT a pris la tête dimanche matin de la 45e édition des 24 heures du Mans moto, avec un tour d'avance sur la Yamaha N.7, après un début de matinée cruelle pour la Honda N.5.
Victime de pépins mécaniques et d'une chute de son pilote britannique Gino Rea peu avant 09H00, la Honda titrée au Mans en 2020 semble devoir faire une croix sur la victoire. A quelques heures de l'arrivée, jugée dimanche à 15h00, elle pointe désormais à douze tours du leader et doit se battre pour le podium avec la N.333 de l'équipe indépendante VILTAIS RACING IPOL (Yamaha), en embuscade à quelques dizaines de secondes.
La Suzuki N.1, victorieuse dans la Sarthe l'année dernière et championne du monde d'endurance en titre, n'a en revanche connu qu'un petit grain de sable samedi après-midi quand Sylvain Guintoli est tombé en panne d'essence. Le Français a dû pousser sa machine sur quelques centaines de mètres avant de passer le relais.
La Yamaha N.7 du Yart, qui avait abandonné sur casse moteur en 2021, s'accroche à la deuxième position, mais à un tour du leader.
Le sort n'a pas été tendre avec la Kawasaki N.11 de Randy de Puniet, Etienne Masson et Florian Marino qui a connu des problèmes mécaniques la reléguant en 28e position, à plus de 50 tours de la tête.
Après l'abandon sur casse moteur de la BMW N.37, les derniers espoirs d'une victoire d'un constructeur européen s'amenuisent d'heure en heure. La seule Ducati engagée, la N.6, continue de rouler mais en 19e position, après une chute survenue en tentant d’éviter un retardataire dès la septième heure.
- Départ mouvementé -
La nuit a été l'occasion pour la N.18 de l'équipe TEAM 18 SAPEURS POMPIERS de remonter à la 5e place, après des problèmes moteurs, et de s'emparer de la première position provisoire de la catégorie SST.
Le public est de retour dans les tribunes après deux ans de restrictions dues à la crise sanitaire.
Les quelque 50.000 spectateurs ont assisté à un début de course très mouvementé. La BMW N.74 a violemment percuté la Yamaha N.96 placée entre les mains de l'ex-pilote de Grand Prix Bradley Smith et dans le même temps le poleman tchèque Karel Hanika n'a pas réussi à démarrer la Yamaha du YART.
Alors que la voiture de sécurité entrait en action, Bradley Smith s'est plaint de douleurs au dos et a d'abord reçu des soins en bord de piste avant d'être emmené dans un hôpital du Mans pour des examens médicaux complémentaires.
La Yamaha N.96 de Moto Ain a été contrainte à l'abandon après cet accident.
Les 52 motos qui ont pris le départ sont réparties en deux catégories: les Endurance World Cup ou "EWC", motos largement améliorées équipées de phares blancs, et les Superstock ou "SST", plus proches des motos de série, reconnaissables à leurs phares jaunes.
Ces 24 Heures Motos lancent aussi le Championnat du monde d'endurance qui continuera sur le circuit de Spa-Francorchamps en Belgique (du 2 au 5 juin), puis à Suzuka au Japon, en août, et au Castellet lors du centenaire du Bol d'Or, en septembre.
O.Mehta--DT