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L'OM ne s'est pas laissé impressionner: très supérieur techniquement malgré les absences, Marseille a maîtrisé le PAOK Salonique et ses tonitruants supporters pour s'imposer jeudi 1-0 en Grèce après le 2-1 de l'aller et atteindre le dernier carré de la Ligue Europa Conférence.
Cette demi-finale, la 8e de l'histoire européenne de l'OM, se jouera face au Feyenoord Rotterdam, tombeur du Slavia Prague, avec un match aller le 28 avril aux Pays-Bas et le retour le 5 mai au Vélodrome.
Après les graves incidents du match aller à Marseille, on avait promis l'enfer à l'OM à la Toumba, ce stade d'un autre âge, tout de béton et de métal rouillé, plein à ras-bord jeudi, et c'était sans doute un peu excessif.
Mais avec les fumigènes, les sifflets assourdissants, les chants incessants de la "Gate 4", le secteur des Ultras les plus fervents, l'arrosage excessif de la pelouse et les lasers, la partie avait tout de même des airs de traquenard à l'ancienne.
Et pendant un quart d'heure, l'OM a failli tomber dans le piège. Comme prévu, les Grecs ont été portés par la fureur et le bruit d'enfer d'un stade qui est un comme un kop à 360° et ils ont été dangereux.
Pour tirer Marseille d'affaire, il a fallu pas mal de caractère et surtout la tranquillité du très placide Mandanda, qui enchainait jeudi un troisième match consécutif et redevient un vrai concurrent à Pau Lopez à l'approche du "Classique" de dimanche face au Paris SG.
Le capitaine et gardien de l'OM a ainsi été décisif coup sur coup devant Vieirinha (10e) puis, sur le corner suivant, face à Crespo, tout proche de marquer de la tête (10e).
- Huit victoires consécutives -
Juste avant la pause, alors que Marseille avait déjà ouvert la marque, il est encore intervenu avec efficacité et autorité et après les 45 premières minutes, Marseille était logiquement très bien placé pour la qualification.
Car après leurs 15 premières minutes chancelantes, les joueurs de Jorge Sampaoli, suspendu jeudi, ont repris le fil de leur match et de leur supériorité manifeste.
Payet a d'abord été dangereux d'une belle frappe (13e), puis un quasi contre-son-camp d'Ingasson a montré que le PAOK ne contrôlait en fait pas grand-chose.
Puis sur un ballon perdu bêtement par Crespo, Guendouzi a parfaitement joué le coup après un relais de Bakambu pour servir Payet en position d'avant-centre et auteur sur le coup de son 11e but européen, troisième meilleur total du club derrière Papin et Niang (1-0, 34e).
L'essentiel était fait et Marseille a ensuite maîtrisé, même si le long catalogues des absences (Gerson, Kamara, Dieng, Milik, Balerdi, De la Fuente, Alvaro...) a obligé Sampaoli à pousser ses hommes de départ jusqu'au bout ou presque, avec seulement deux changements, l'entrée de Under à la place de Bakambu et celle très tardive de Kolasinac pour Payet.
Il a donc encore fallu un bel arrêt de Mandanda devant Zivkovic (70e) et un peu de chance quand Colak et Douglas Augusto ont frappé de peu à côté pour laisser l'OM en tête.
Mais au bout du compte, Marseille poursuit sa très belle série, désormais portée à huit victoires consécutives. Les jambes sont lourdes, certainement, mais la confiance est au zénith avant d'aller affronter le Paris SG dimanche au Parc des Princes.
A.Murugan--DT