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Carlos Alcaraz, le phénomène en devenir du tennis mondial, a manqué son rendez-vous mercredi à Monte-Carlo où il n'a pas réussi à adapter à la terre battue son jeu si efficace sur dur ces dernières semaines.
On attendait, on espérait, un quart de finale entre l'Espagnol, 11e mondial alors qu'il était encore 133e il y a un an, et le N.1 Novak Djokovic. Pas un ne sera au rendez-vous.
Après l'élimination, la veille, du Serbe en proie à une inattendue et violente baisse de régime physique, c'est Alcaraz qui a rangé ses raquettes, incapable de trouver ses repères de jeu face à l'Américain Sebastian Korda (42e), vainqueur 7-6 (7/2), 6-7 (5/7), 6-3.
"Il n'est jamais facile de retrouver ses marques sur terre battue. Le premier match est toujours difficile, en particulier quand on joue contre un adversaire comme Sebastian, un grand joueur", a commenté le joueur de 18 ans, exempté de premier tour contrairement à son adversaire.
Il restait sur un bilan particulièrement positif lors de la tournée américaine sur dur du début de saison: il n'a été éliminé qu'en demi-finales à Indian Wells par Rafael Nadal, avant de remporter son premier Masters 1000 quelques jours plus tard à Miami. Il était donc devenu l'une des principales attractions d'un tournoi monégasque privé de Nadal, Medvedev, Berrettini ou encore Thiem.
- Attentes -
"Je n'ai pas pensé aux attentes qui pesaient sur moi. Je me suis juste concentré sur moi et sur ce que j'avais à faire", a-t-il assuré.
Pour son tout premier match à Monte-Carlo, le bras de fer avec Korda, parfois spectaculaire, a duré 3h02.
Mais Alcaraz a commis trop de fautes directes (36 pour 24 points gagnants) pour parvenir à imposer sa puissance à un adversaire qui a déployé sa grande palette de jeu et notamment une belle main au filet (43 points gagnants au total).
S'il est apparu moins puissant et tranchant que ces dernières semaines, au point de s'en énerver lui-même sur le court et de partager sa frustration avec son coach Juan-Carlos Ferrero, Alcaraz a assuré ne pas être émoussé physiquement ni épuisé mentalement.
"Ca a été un match difficile, mais je me sens prêt mentalement à jouer ce type de matchs, longs et serrés. Mentalement et physiquement, je suis prêt", a-t-il affirmé en soulignant être "prêt à retourner à l'entraînement" et à se "concentrer sur les prochains tournois".
- Un prénom -
De son côté, Korda, qui vivait également son baptème du feu dans ce premier Masters 1000 sur terre de la saison, a démontré qu'il était à l'aise sur la brique pilée. Il s'était fait un prénom -lui le fils de l'ancien N.2 mondial Petr Korda- en atteignant les 8es de finale à Roland-Garros en 2020.
"Oui, je suis très à l'aise sur la terre battue. J'ai grandi sur la terre battue verte en Floride et je jouais sur la terre orange lorsque j'allais à Prague", dans le pays d'origine de son père, a-t-il expliqué.
"Je me déplace assez bien sur terre, je m'y sens bien", a-t-il insisté en précisant cependant que son jeu était plus efficace sur dur.
Au prochain tour, il affrontera son compatriote Taylor Fritz (13e) qui s'est défait du Croate Marin Cilic (22e) 6-3, 4-6, 6-4.
Mercredi en fin de programme, le Russe Andrey Rublev (8e), finaliste l'an passé, opposé à l'Australien Alex de Minaur (25e), ainsi que l'Allemand Alexander Zverev (3e) contre l'Argentin Federico Delbonis (34e) feront leur entrée en lice.
B.Krishnan--DT