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Efficace et séduisant en première période, puis gestionnaire tranquille ensuite, l'OM a récupéré sa deuxième place au classement en battant Montpellier 2-0 dimanche au Vélodrome lors de la 31e journée, une semaine avant le "Classique" face au Paris SG au Parc des Princes.
Le scenario se répète semaine après semaine: un ambitieux s'impose le samedi ou le dimanche dans la journée et met la pression sur l'OM, qui répond ensuite, avec une victoire.
Ce week-end, c'est le succès de Rennes à Reims qui avait provisoirement fait glisser l'OM à la 3e place. Mais un cinquième succès d'affilée en championnat, le septième toutes compétitions confondues, a ramené Marseille sur la deuxième marche du podium.
Rennes a donc gagné mais pas Strasbourg, tenu en échec par Lyon, et encore moins Nice, battu à Lens. L'opération est donc excellente pour l'équipe de Jorge Sampaoli, qui reprend trois longueurs d'avance sur les Bretons (3e) et surtout sept sur Strasbourg (4e) et huit sur Nice (5e), ce qui commence à faire un beau matelas à sept journées de la fin.
- Très convaincant -
Avec Payet sur le banc et Mandanda titulaire à la place de Pau Lopez, il y a eu quelques surprises dans la composition de Jorge Sampaoli. Mais tout le monde a les idées claires en ce moment à l'OM et même le forfait de dernière minute de Caleta-Car, remplacé par Gueye, n'a rien enlevé à la cohérence de l'ensemble.
Féroce au pressing, précis dans ses sorties de balle et efficace à l'approche du but de Omlin, l'OM a tout bien fait en première période, d'autant que les Héraultais lui ont laissé beaucoup d'espaces. Les Provençaux en ont très vite été récompensés avec l'ouverture du score de Dieng, née d'un gros travail de Harit (1-0, 8e).
Un peu plus de dix minutes plus tard, Marseille a doublé la mise grâce à un penalty transformé par Under après une faute grossière de Ferri sur Dieng, lancé par une talonnade maligne de Gerson (2-0, 19e).
L'équipe de Sampaoli aurait pu creuser encore un peu plus l'écart si Dieng n'avait pas un peu trop poussé son ballon sur une ouverture parfaite de Guendouzi (28e), mais, malgré dix dernières minutes un peu moins cohérentes, l'ensemble avait été très convaincant.
Il n'y avait pas besoin de chercher très loin le souvenir d'une première période aussi aboutie puisque jeudi contre le PAOK Salonique, Marseille menait également 2-0 après 45 minutes du même excellent tonneau.
- Cadences infernales -
L'OM avait alors perdu le fil et encaissé un but très vite en deuxième période, ce qui a failli être de nouveau le cas dimanche, avec une énorme occasion offerte à Savanier sur une mésentente entre Kamara, Gueye et Mandanda (51e).
Mais Marseille a cette fois tenu, même si son football a été moins brillant lors du deuxième acte, marqué par quelques sucreries techniques signées Harit, une poignée d'occasions supplémentaires et, au bout du compte, une gestion du score relativement sereine.
Car Montpellier, où l'attraction Cabella a été lancée pour la dernière demi-heure, n'a pas fait grand-chose pour s'arracher à sa condition de condamné au ventre mou (11e). L'expulsion d'Omlin pour une faute sur Luis Henrique au bout du temps réglementaire est un mauvais coup supplémentaire pour l'équipe d'Olivier Dall'Oglio, mais elle a été sans conséquence sur la fin de match.
Après ce succès contre le club héraultais, l'OM n'est pas sorti des cadences infernales, loin de là. Avec un déplacement jeudi à Thessalonique, où le PAOK lui a promis l'enfer ou à peu près, puis un autre dimanche au Parc des Princes pour affronter le PSG leader, Messi et les hommes-triplés Neymar et Mbappé, c'est même une très grosse semaine qui l'attend.
G.Mukherjee--DT