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Cap sur Doha! La planète football, enfin fixée sur la majorité des participants au Mondial-2022, braque déjà ses regards sur le Qatar où le tirage au sort, vendredi, rendra soudain concrète une compétition hivernale atypique et décriée.
Cristiano Ronaldo, Robert Lewandowski et Sadio Mané peuvent souffler... Au bout d'insoutenables barrages en Europe et en Afrique, les stars portugaise, polonaise et sénégalaise du ballon rond ont décroché ce précieux sésame: un billet pour la Coupe du monde 2022, du 21 novembre au 18 décembre dans l'émirat.
La trêve internationale de mars a offert plusieurs sommets de choix, de ce remake de la finale de la CAN entre le Sénégal et l'Egypte à cette opposition d'avant-centres entre Lewandowski et Zlatan Ibrahimovic, resté à quai avec la Suède.
Elle a également été le théâtre de désillusions majeures, comme l'élimination surprise du récent champion d'Europe italien, terrassé par la Macédoine du Nord et absent du gratin mondial pour la deuxième fois de suite.
Pendant ce temps, les champions du monde français, qualifiés de longue date comme nombre de cadors européens et sud-américains, ont enclenché le mode préparation, loin des sueurs froides des éliminatoires.
Avec deux matches amicaux maîtrisés, face à la Côte d'Ivoire (2-1) et l'Afrique du Sud (5-0), les Bleus ont prolongé leur élan et conforté le statut de leur joyau Kylian Mbappé, toujours plus étincelant avec neuf buts sur ses cinq dernières apparitions en sélection.
Ce dernier Mondial à 32 équipes, avant un passage décrié à 48 en 2026, a le mérite d'insuffler de la saveur aux qualifications, dont l'exigence a de nouveau été prouvée, notamment en Afrique, où plusieurs grands noms (Nigéria, Algérie, Egypte...) sont tombés en cours de route.
- Doha ouvre ses portes -
L'édition 2022 conserve certes un format traditionnel qui convient aux plus romantiques, mais elle n'échappe pas aux critiques, loin de là.
Des enquêtes sur son attribution aux accusations relatives aux conditions de travail sur les chantiers des stades, le pays gazier a fort à faire pour rassurer le monde, aux côtés de la Fifa et de son président Gianni Infantino.
Ce dernier n'a de cesse de répéter que l'événement sera "le meilleur" jamais organisé, "mais aussi la Coupe du monde la plus saine", comme il le promettait récemment sur fond de crise sanitaire.
Doha est donc prévenue, au moment d'accueillir sur son sol les représentants de 29 nations déjà qualifiées, pour un tirage au sort de gala vendredi (18h00), où huit groupes de quatre seront constitués.
Trois participants manqueront encore à l'appel et maintiendront une part d'inconnu dans la procédure: deux vainqueurs de barrages intercontinentaux à venir, ainsi qu'un qualifié européen dans la partie de tableau de l'Ukraine, dont les rencontres ont été reportées en raison de l'invasion russe. La Russie, elle, a rapidement été exclue.
La cérémonie de vendredi, précédée d'un Congrès de la Fifa jeudi, promet à coup sûr de belles affiches dès le premier tour, avec plusieurs nations majeures placées hors du chapeau N.1, celui des têtes de série.
Ce sera le cas des Pays-Bas, de l'Allemagne et de la Croatie, trois équipes ayant figuré tour à tour en finale des trois dernières éditions.
Le Brésil de Neymar et l'Argentine de Lionel Messi sont eux solidement accrochés au premier chapeau, aux côtés de la France, de l'Angleterre, de la Belgique, du Portugal, de l'Espagne... et du Qatar, pays-hôte qui dispute sa première Coupe du monde.
G.Gopinath--DT