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Après le Brésilien Bernardinho, qui a démissionné il y a une semaine, la Fédération française a réussi à attirer un autre très grand nom du volley mondial au poste de sélectionneur, avec l'Italien Andrea Giani qui s'est engagé jusqu'aux Jeux de Paris 2024.
La génération dorée du volley français, emmenée par les tauliers Earvin Ngapeth, Benjamin Toniutti, Jénia Grebennikov et Kévin Tillie, conserve donc un important pouvoir d'attraction.
Avant même le titre olympique décroché à Tokyo en août 2021, le légendaire brésilien Bernardinho avait accepté de reprendre le flambeau de Laurent Tillie après le tournoi olympique au Japon à la fin août pour diriger cette équipe.
Et seulement une semaine après la démission surprise de Bernardinho pour raisons personnelles, les Bleus ont réussi a récupérer dans leur filet une autre grosse pointure, Andrea Giani, qui avait pourtant prolongé fin janvier son bail avec la sélection allemande, avec laquelle il est engagé depuis 2017.
"C'est pour moi une réelle satisfaction d'être le nouvel entraîneur de cette équipe de top niveau mondial, championne olympique en titre, qui a le potentiel de gagner toutes les compétitions auxquelles elle participe", a souligné le nouveau sélectionneur, dont le premier rassemblement est prévu courant mai pour la Ligue des nations programmée en juin et en juillet.
Cette VNL (Volleyball Nations League) doit servir de préparation grandeur nature pour le Mondial (26 août-11 septembre), seule compétition qui n'a pas encore réussi à la bande à Ngapeth, championne d'Europe en 2015 et championne olympique en 2021.
- Entraîneur de Ngapeth à Modène -
Ancien central, mais aussi réceptionneur-attaquant et pointu de la Nazionale, Andrea Giani a fait partie de la grande équipe d'Italie des années 1990 et du début des années 2000, remportant une multitude de médailles internationales avec les "Fenomeni": l'argent aux JO en 1996 et 2004 -- battu en finale à Athènes par le Brésil de Bernardinho --, le titre européen en 1993, 1995, 1999 et 2003, et le titre mondial en 1990, 1994 et 1998.
On peut ajouter à ce palmarès sept sacres en Ligue mondiale entre 1991 et 2000, et deux Ligues des champions, en club avec Modène.
Mais l'Italien de 51 ans a également brillé dans le costume d'entraîneur. Sélectionneur de la Slovénie, il a porté la jeune nation en finale de l'Euro en 2015, perdue contre... la France, puis a replacé l'Allemagne en finale de l'Euro en 2017, perdue contre la Russie.
"Après avoir été l'un des meilleurs joueurs du monde, c'est aujourd'hui l'un des tout meilleurs entraîneurs", a estimé le président de la Fédération française Éric Tanguy, précisant qu'il s'était intéressé à Giani au printemps 2021 pour succéder à Tillie.
"Andrea Giani a l'habitude depuis qu'il s'est lancé dans la carrière d'entraîneur de coacher les plus grands joueurs, nous sommes très satisfaits qu'il ait accepté de relever le défi", a ajouté Éric Tanguy.
En club, Giani dirige actuellement Modène où évolue la star du volley français Earvin Ngapeth depuis cette saison.
"Il y a en France un vivier important de joueurs de très haut niveau, qui n'évoluent que dans des gros clubs, ce qui me permettra de manager le collectif de manière opportune en fonction des compétitions", a expliqué Giani.
Il aura un Mondial cet été et un Euro l'été prochain, plus trois Ligues des nations (2022, 2023 et 2024) pour emmener l'équipe de France jusqu'aux Jeux de Paris en 2024, avec l'objectif de doubler l'or olympique, exploit que seuls les Soviétiques (1964-1968) et les Américains (1984-1988) sont parvenus à réaliser.
Le rendez-vous est donné dans un peu plus de deux ans, au Parc des expositions dans le sud de Paris.
B.Krishnan--DT