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La numéro un mondiale du tennis Ashleigh Barty a créé la surprise mercredi en annonçant sa retraite anticipée, à seulement 25 ans, déclarant avoir réalisé ses rêves et être "absolument épuisée".
"Je suis tellement heureuse, et je suis tellement prête et je sais juste maintenant dans mon cœur qu'en tant que personne, c'est la bonne décision", a déclaré l'Australienne, en larmes, dans un message vidéo aux côtés de son ancienne partenaire de double Casey Dellacqua.
Numéro un mondiale depuis 2019, elle a remporté trois titres du Grand Chelem en simple, à Roland-Garros en 2019, puis à Wimbledon en 2021 et à l'Open d'Australie cette année.
Elle était devenue en janvier la première championne locale en 44 ans à remporter l'Open d'Australie, rejoignant le club restreint des couronnées du Grand Chelem sur trois surfaces différentes.
"Le succès pour moi c'est savoir que j'ai tout donné, tout ce que je pouvais. Je suis comblée, je suis heureuse, et je sais combien de travail il faut pour donner le meilleur de soi-même", a dit la triple championne du Grand Chelem.
"C'est juste que je n'ai plus ça en moi. Je n'ai plus l'énergie physique, la volonté émotionnelle et tout ce qu'il faut pour se dépasser au plus haut niveau", a-t-elle poursuivi, ajoutant être "absolument épuisée".
Barty, une des joueuses les plus respectées et les plus aimées du circuit, est rapidement devenue la meilleure, avec son étourdissant éventail de slices, ses services précis et son coup droit sans faille.
Peu d'athlètes peuvent se targuer d'un CV aussi varié. Elle a commencé à jouer au tennis enfant à Brisbane, la capitale de l'Etat du Queensland, et a remporté le titre de championne junior de Wimbledon à 15 ans en 2011.
Mais les attentes liées au succès ont eu raison d'elle et, trois ans plus tard, elle a abandonné le tennis pour le cricket, en signant avec le Brisbane Heat dans la première édition de la Women's Big Bash League.
Mais l'attrait du tennis n'était jamais loin et elle est revenue après une saison d'absence, signant son premier triomphe en Grand Chelem à Roland-Garros en 2019 et devenant la première Australienne N.1 mondiale depuis Evonne Goolagong-Cawley 50 ans plus tôt.
Elle a finalement remporté le titre tant désiré, à Wimbledon, l'année dernière, avant son triomphe à l'Open d'Australie à Melbourne en janvier.
- "Marque indélébile" -
Seules avant elle Chris Evert, Martina Navratilova, Steffi Graf et Serena Williams avaient terminé trois années d'affilée au sommet.
"Pouvoir gagner Wimbledon était mon rêve, mon seul vrai rêve dans le tennis. Cela a vraiment changé ma perspective. J'ai eu cette intuition après Wimbledon et j'en ai beaucoup parlé à mon équipe" a avoué la championne.
"Il y avait juste une petite partie de moi qui n'était pas tout à fait satisfaite (...) Et puis est venu le défi de l'Open d'Australie et je pense que pour moi, c'est la manière la plus parfaite" de partir.
La Women's Tennis Association a salué "une incroyable ambassadrice du sport". "Merci, @ashbarty, pour la marque indélébile que tu as laissée sur le court, en dehors du court et dans nos cœurs", a tweeté la fédération.
"Je tiens à vous remercier, Ash, d'avoir inspiré un pays, d'avoir inspiré une nation, à un moment où ce pays avait vraiment besoin d'un bon coup de fouet", a déclaré le Premier ministre australien Scott Morrison.
L'Australienne avait déclaré après sa victoire à l'Open d'Australie souhaiter prendre du temps pour réfléchir à sa carrière, faisant ainsi l'impasse sur les prestigieux tournois de début de saison en dur d'Indian Wells et de Miami.
Elle s'est fiancée l'année dernière à son petit ami de longue date, Garry Kissick, toujours présent sur le terrain lorsqu'elle jouait.
Y.I.Hashem--DT