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Grâce à ses avant-centres Arkadiusz Milik et Cédric Bakambu, l'OM a décroché un succès mérité et très précieux (2-1) dimanche face à Nice au stade Vélodrome, qui permet à l'équipe de Jorge Sampaoli de s'installer seul à la deuxième place du classement à l'issue de la 29e journée de L1.
L'ambiance a été exceptionnelle toute la soirée au Vélodrome, mais la délivrance a été d'autant plus forte que l'OM s'est fait peur pour rien en encaissant un but de Lemina dans le temps additionnel (90+2), alors que le public ne pensait déjà plus qu'à fêter ses joueurs et à moquer le rival niçois.
L'OM a tenu, finalement, et le dernier "Aux Armes" a fait trembler le stade, qui rêve encore sur deux tableaux, la qualification pour la Ligue des Champions et la Ligue Europa Conférence, dont Marseille disputera les quarts de finale.
Il y avait beaucoup de choses en jeu dimanche au Vélodrome, à commencer par des envies de revanche côté marseillais, forcément, après les incidents du match aller. Avant le coup d'envoi, pour solder les mauvais souvenirs, les présidents Pablo Longoria et Jean-Pierre Rivère se sont longuement salués, comme Dimitri Payet et Christophe Galtier au bord du terrain.
- Sans latéraux -
Pour les Marseillais, il s'agissait aussi d'effacer la gifle reçue en Coupe de France (4-1). Ce succès niçois avait fait très mal à l'OM et avait permis aux Aiglons de prendre conscience qu'ils pouvaient vivre une très grande saison et que leur ambition de jouer la Ligue des Champions était légitime.
Mais le vrai enjeu était au classement, avec la très désirée deuxième marche du podium. Car puisqu'il n'est pas devant, même avec un Paris SG démobilisé, le suspense est là, pour l'attribution de cette deuxième place qui ne vaut peut-être pas grand-chose dans les livres d'histoire du foot mais qui pèse lourd dans les livres de comptes.
Dans l'après-midi, Rennes s'y est installé après avoir démoli Metz (6-1) mais savait qu'il faudrait laisser la place au vainqueur du choc du soir, s'il y en avait un.
L'équipe qui voulait le plus gagner a sans aucun doute été l'OM, porté par la furie du Vélodrome, rempli de 65.000 supporters exclusivement marseillais.
Avec une équipe pleine de milieux de terrain et sans aucun latéral, une nouvelle innovation de Jorge Sampaoli, Marseille a eu le contrôle du jeu et au bout d'un quart d'heure, Nice, qui n'était probablement pas venu pour entreprendre grand-chose, n'avait pas enchaîné trois passes dans les 30 mètres adverses.
- Gerson décisif -
Marseille de son côté mettait plus de férocité au pressing que de rythme das les passes et souffrait de quelques imprécisions à l'approche du but. Saliba a tout de même inquiété Benitez de la tête (26e), avant des tentatives sans danger de Under (35e) puis Payet (39e), mais Nice semblait gérer.
Au bout de la première période, les Aiglons ont tout de même commis une erreur avec une intervention trop brutale et pas indispensable de Todibo sur Under dans la surface. Milik a transformé le penalty en toute sérénité et l'OM a pris l'avantage (1-0, 45+3).
Comme souvent, Marseille a été moins convaincant après la pause et n'a alors qu'imparfaitement contrôlé la partie. Gouiri d'une tête non cadrée puis Delort par trois fois (65e, 71e, 74e) ont ainsi été menaçants.
L'OM de son côté a très mal joué les contre-attaques offertes par les efforts offensifs niçois, jusqu'à un centre parfait de Gerson, plus décisif à chaque match, vers la tête de Bakambu (2-0, 89e).
Le but de Lemina a donc été un dernier frisson mais l'OM est donc bien deuxième dimanche, avec une longueur d'avance sur Rennes. Nice de son côté glisse à la 4e place, deux points derrière les Bretons. La bataille ne fait que commencer.
U.Siddiqui--DT