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Les tests hivernaux l'avaient laissé entrevoir, le match du premier Grand Prix de la saison de Formule 1 devrait opposer le champion Max Verstappen aux challengers de Ferrari, sans Mercedes, en qualifications samedi à Bahreïn.
Lors des essais libres 2 (seule séance représentative des qualifications et de la course) à la tombée de la nuit vendredi sur le circuit de Sakhir, le Néerlandais de Red Bull n'a devancé le Monégasque Charles Leclerc que de 87/1000.
Le second pilote de la Scuderia, l'Espagnol Carlos Sainz Jr, complétait le Top 3 à 582/1000, devant la première Mercedes du petit nouveau britannique George Russell, pointé à 593/1000, et l'Alpine de l'Espagnol Fernando Alonso à 941/1000.
"Vous pouvez voir que Ferrari attaque fort et est très proche, c'est excitant", remarquait Verstappen. Mais "personne n'est en mode qualifications, donc je pense que tout le monde a encore beaucoup à donner."
Le septuple champion du monde britannique Lewis Hamilton, gêné par sa Mercedes rebondissante et un problème de freins, n'était que neuvième à 1 sec 208/1000 de son rival pour le titre l'an dernier.
Si Red Bull, vice-championne des constructeurs en 2021, et Ferrari, en reconquête après deux saisons blanches à la faveur d'un changement de règlement technique, se sont dégagées comme favorites pendant les essais hivernaux, un point interrogation porte sur Mercedes.
- "On ne bluffe pas" -
L'écurie allemande, octuple championne du monde depuis 2014, a opté pour un concept aérodynamique différent de la concurrence, avec des pontons quasiment absents de ses flancs, et semble peiner à trouver de la stabilité et de la performance.
Depuis les seconds essais de pré-saison la semaine dernière, Hamilton répète ne pas être en position de gagner "pour le moment". "On ne bluffe pas, contrairement à ce que pensent les gens", a-t-il assuré vendredi.
"A les écouter, ils seront bons derniers. Je crois qu'ils ont une voiture horrible, comme chaque année depuis 2017 pendant la pré-saison", s'est par exemple moqué Verstappen en conférence de presse un peu plus tôt.
Mais le champion britannique insiste: "Nous sommes confrontés à des problèmes bien plus importants cette année et tout ce qu'on essaye pour les règler ne fonctionne pas vraiment. Il semble que ça prendra plus longtemps".
D'après lui, Red Bull aurait 8 à 9/10 d'avance et Ferrari 6/10.
Vraiment ? Réponse en qualifications samedi à 18h00 locales (16h00 françaises) -- comme la course dimanche --, après les essais libres 3 de jour, à 15h00 (13h00).
- Vettel forfait -
Chez Aston Martin, l'Allemand Nico Hülkenberg remplace au pied levé son compatriote Sebastian Vettel, positif au Covid-19. L'Australien Daniel Ricciardo fait lui son retour chez McLaren après avoir manqué les essais de la semaine passée, déjà à Bahreïn, pour la même raison.
Après Vettel, c'est au tour du Français Pierre Gasly (AlphaTauri) d'arborer un casque aux couleurs de l'Ukraine, envahie par la Russie, qui porte aussi les mots "No to war" (non à la guerre). Le Français apporte son soutien à une campagne de l'Unicef pour les enfants du pays.
La saison 2022 doit être révolutionnaire, avec des monoplaces complètement différentes, dont les appuis aérodynamiques sont créés non plus par des ailerons avant et arrière très travaillés et de nombreux appendices sur le châssis mais par l'effet de sol, comparable à un effet de ventouse sous la voiture.
Ce changement doit resserrer les écarts entre les écuries et permettre aux monoplaces de se suivre, et donc de se dépasser, moins difficilement.
Vingt-trois Grands Prix figurent au calendrier, ce qui est un record.
La grille accueille un novice, Zhou Guanyu (Alfa Romeo), premier Chinois dans la catégorie reine du sport automobile, et deux revenants, le Thaïlandais Alexander Albon (Williams) et le Danois Kevin Magnussen (Haas), qui a remplacé en dernière minute le Russe Nikita Mazepin, persona non grata après l'invasion de l'Ukraine.
H.El-Qemzy--DT