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Après un surprenant parcours en Coupe CEV, l'antichambre de la Ligue des champions, les volleyeurs de Tours disposent d'une occasion en or face à Monza pour décrocher un nouveau titre européen, à l'heure de la finale aller mercredi (20h00) en Italie.
Le TVB, qui a notamment écarté les favoris italiens de Modène, disputera le match retour en Touraine le 23 mars.
En signant au printemps 2021 pour deux saisons à Tours, le réceptionneur-attaquant des Bleus Kévin Tillie (31 ans, plus de 200 sélections) avait pour objectifs de gagner le Championnat de France, qui échappe aux Tourangeaux depuis 2019, et replacer le club en C1.
Mais avant les play-offs de Ligue A -Tours occupe actuellement la première place de la saison régulière-, le champion olympique 2020 et son club se sont ouvert l'appétit sur la scène européenne grâce à une aventure parsemée d'exploits.
"Une surprise? Un petit peu vu les équipes qu'il y avait en Coupe d'Europe cette année, c'était du lourd", reconnait l'attaquant-réceptionneur, rentré au pays à l'automne 2021, auréolé de son titre olympique à Tokyo, après avoir passé toute sa carrière à l'étranger (Italie, Turquie, Pologne, Chine).
Avec les Russes du Zenit Kazan, sextuple vainqueur de la Ligue des champions emmené par le pointu russe Maxim Mikhailov, ou l'équipe de Modène d'Earvin Ngapeth, Bruninho ou Nimir Abdel-Aziz, la Coupe CEV, le deuxième échelon européen avait des airs de C1 cette saison.
"On avait vraiment l'objectif d'arriver contre Modène et de faire un beau match et pourquoi pas faire une petite surprise" en huitièmes de finale, ajoute le natif de Cagnes-sur-Mer.
Face à son ancien club -il a évolué à Modène quelques mois en 2019- Tillie a porté le TVB, qui s'était imposé 3 sets à 1 à l'aller avant d'arracher la qualification en remportant deux sets en Italie.
- Les dangers Grozer et Galassi -
"Pour la Coupe CEV, c'est un moment de bascule forcément parce que c'était un favori, donc on veut aller plus loin", explique Tillie.
Les quarts sont passés sans encombre face aux Tchèques de Karlovarsko, et en demi-finales, face à Belchatow, 3e du puissant championnat polonais, Tours s'est imposé en gagnant le match retour 3 sets à 1 après une défaite au tie break (3-2) à l'aller.
Ce parcours est d'autant plus remarquable que dès le début de la saison, l'effectif a été touché par les blessures (Aboubacar Drame Neto et Zouheir El Graoui). Des aléas qui ont obligé l'équipe à s'adapter en permanence.
"Malgré cela, on est restés soudés, avec une bonne ambiance, ce qui nous a permis de performer toute la saison", souligne Kevin Tillie.
Après avoir éliminé Modène et Belchatow, Tours s'avance presque en position de favori contre Monza, 7e du championnat italien. "C'est une équipe qui a terminé 4e du championnat italien avec quasiment les mêmes joueurs. C'est du gros, c'est du volley italien", se méfie Tillie.
Opposé à Kazan en demies, Monza a bénéficié de l'exclusion des clubs russes à la suite de l'invasion de l'Ukraine pour se hisser en finale, après avoir perdu le match aller 3 sets à 1.
Le massif pointu allemand György Grozer et le central italien Gianluca Galassi, champion d'Europe avec la Nazionale en septembre 2021, seront les principaux dangers pour Tours, dans sa quête d'un troisième trophée européen après la Coupe CEV en 2017 et surtout la Ligue des champions en 2005.
"Le fait d'avoir le match retour chez nous, c'est génial. Il va falloir tout donner sur le match aller chez eux, et faire ce qu'il faut chez nous", conclut Tillie.
S.Al-Balushi--DT