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Intenable offensivement, Rennes a mis Lyon en déroute chez lui (4-2) pour s'affirmer comme un solide candidat au podium et empêcher l'OL de nourrir la même ambition, dimanche pour la 28e journée de Ligue 1.
Ce résultat permet aux Rennais de Bruno Genesio, ancien entraîneur des Gones, de compter huit points d'avance (49 pts) sur le club lyonnais (41 pts), qui a peut-être abandonné ses illusions de finir parmi les trois premiers et de retrouver la Ligue des champions par le biais du championnat.
L'Olympique lyonnais, qui s'incline pour la deuxième fois de suite à domicile après la défaite contre Lille (1-0), n'est que dixième et ne décolle toujours pas: il doit maintenant espérer que Strasbourg, Marseille, Lille, Nantes, Monaco et Lens s'effondrent...
Surtout, les Gones vont devoir se montrer beaucoup plus rigoureux dans tous les domaines et cesser de clamer qu'ils jouent bien, comme le soutient pourtant leur entraîneur Peter Bosz.
La Ligue Europa, dont le vainqueur est automatiquement qualifié pour la C1, risque de revêtir encore plus d'importance pour les Lyonnais. Mais avant de songer à gagner l'épreuve, ils devront montrer bien autre chose face au FC Porto jeudi prochain en 8e de finale retour, malgré leur victoire à l'aller (1-0).
- Rennes prêt pour Leicester -
Les Rennais, de leur côté, ont obtenu leur quatrième victoire de rang en Ligue 1, et chercheront jeudi prochain à remonter un handicap de deux buts concédés à l'aller à Leicester en Ligue Europa Conférence (0-2).
Pour y parvenir, ils pourront s'inspirer de leur performance à Lyon: les Bretons y ont confirmé la leçon administrée au match aller, quand ils avaient battu l'OL 4-1 avec un pressing tous azimuts.
L'addition aurait pu être encore plus lourde alors qu'à la mi-temps (3-0), tout était déjà réglé. Les changements tactiques de Peter Bosz à la pause n'ont pas eu d'effet, si ce n'est d'encaisser un quatrième but sur un tir logé en pleine lucarne de Martin Terrier (49e), qui ne s'était pas imposé durant son séjour à Lyon, entre 2018 et 2020.
Auparavant, Benjamin Bourigeaud avait ouvert la marque dès la 11e minute en battant Anthony Lopes de près après un service de Gaëtan Laborde.
Baptiste Santamaria a doublé la mise avec un tir dévié malencontreusement par Lucas Paquetà (13e).
Lopes a ensuite failli marquer contre son camp après un raté de Thiago Mendes avant d'effectuer, dans le temps additionnel, une mauvaise relance qui a permis à Majer de porter le score à 3-0 (45e+1).
Le but inscrit contre son camp par Hamari Traoré (4-1, 59e) ne change rien au constat de désolation laissé par cette déroute, pas plus que le pénalty, généreux, transformé par Moussa Dembélé (4-2, 82e).
- Revanche pour Genesio -
Bien qu'il s'en défende, ce large succès a quand même un parfum de revanche pour l'entraîneur du Stade rennais Bruno Genesio qui a dirigé l'OL trois ans et demi (décembre 2016-2019) après en avoir été joueur professionnel et débuté à l'école de football à l'âge de 5 ans.
Honni par une frange de supporters ultras, il n'a jamais pu trouver de légitimité parmi ces derniers avant de s'exiler en Chine puis un retour en France, à Rennes où il a pris l'équipe en cours de saison dernière pour terminer 6e.
Le 2 avril 2019, c'est une défaite en demi-finale de la Coupe de France au Groupama stadium face... à Rennes (3-2) qui avait anéanti l'idée d'une prolongation de Genesio à Lyon pourtant envisagée.
Même si Jean-Michel Aulas a conforté Peter Bosz "jusqu'à la fin de la saison et même la prochaine", cette humiliation peut-elle le faire, là aussi, changer d'avis ?
Y.El-Kaaby--DT