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Les yeux rivés sur Pékin et ses Jeux, les meilleurs skieurs et snowboarders de la planète freestyle se retrouvent entre amis à Aspen (Etats-Unis) pour leurs très prisés X Games, légèrement sous tension en raison du Covid et du risque de blessures, qui pourraient ruiner leurs ambitions olympiques.
C'est un tour de chauffe qui aura lieu de vendredi à dimanche dans les montagnes du Colorado à deux semaines des JO (4-20 février) avec la présence des cadors des trois épreuves olympiques: le slopestyle (piste avec rampes et obstacles), le half-pipe (figures dans un demi-tube) et le big air (figures aériennes après un saut d'un tremplin).
Les trois épreuves se déclinent en ski et en snowboard, chez les femmes comme chez les hommes, y compris pour le big air ski, qui rejoint la famille olympique à Pékin.
Aux X Games - rendez-vous international sur invitation créé il y a 25 ans par la chaîne de télévision ESPN - évolueront de vendredi à dimanche, des "riders" parmi les meilleurs et notamment ceux sacrés aux JO-2018, comme les Américains Redmond Gerard (snowboard slopestyle hommes), Jamie Anderson (snowboard slopestyle femmes), David Wise (ski half-pipe), ou encore la Suissesse Sarah Hoefflin (ski slopestyle).
- Le Covid dans les esprits -
En revanche, deux stars manquent à l'appel: la légende américaine du snowboard Shaun White et la skieuse sino-américaine Eileen Gu, qui se préservent pour Pékin.
"Je vais prendre ça un peu comme une grosse répétition, on a le big air et le slopestyle dans la même semaine, donc c'est un peu le même profil qu'aux Jeux du coup c'est super intéressant pour nous de faire ça deux semaines avant de partir (pour la Chine)", explique à l'AFP la Française Tess Ledeux, N.1 mondiale en big air, qui s'était tout de même posée la question de sa participation aux X Games.
"Avec le Covid, est-ce que c'était une bonne idée de voyager deux semaines avant le départ (pour Pékin), se retrouver dans des aéroports avec du monde? Prendre l'avion, c'est toujours un petit peu risqué mais je pense que le jeu en valait la chandelle", argue le jeune femme de 20 ans, qui entend être "particulièrement vigilante" à Aspen.
"Par exemple, ils ne demandent pas de test pour la compétition, juste la vaccination obligatoire. Et le port du masque n'est pas obligatoire dans les restaurants donc pas de sortie, pas de restaurant pour nous et c'est toujours les mêmes personnes qui vont faire les courses", raconte Ledeux.
- "Bande à part" -
Mais face à l'une de ses grandes rivales, l'Estonienne Kelly Sildaru, elle n'hésitera pas à prendre quelques risques pour placer de nouvelles figures et arriver avec le plein de confiance aux JO.
De l'engagement, bien sûr, mais comme le souligne également le Norvégien Mons Roisland, sur "cette année difficile et sous tension", où s'enchaînent X Games et JO, "il faut faire très attention".
"C'est très important de ne pas se blesser. Je me suis blessé l'année dernière en mars et il m'a fallu cinq mois pour m'en remettre", explique à l'AFP Roisland, qui s'inquiète aussi de la situation sanitaire liée à la pandémie de covid.
"Si vous êtes malade ou infecté, ou n'importe quoi d'autre, vous ne pouvez plus participer alors il faut être prudent et rester en bonne santé, surtout dans cette année si particulière. Ca met un peu plus de pression sur les épaules mais il faut essayer de s'amuser", dit le snowboarder.
Sur ce dernier point, le skieur français Antoine Adelisse n'a aucun doute, car aux X Games, "tout le monde s'entend super bien".
"Il y a une super ambiance, c'est assez familial. Nous, on aime bien casser les codes. On est une discipline qui n'est pas née de la compétition, on est un peu une bande à part et ça nous va bien. C'est important de garder notre ADN", relève Adelisse.
G.Mukherjee--DT