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Les sportifs olympiques laissent la place à Pékin à leurs homologues paralympiques, qui s'installeront à leur tour dans les sites de compétition et la bulle sanitaire du 4 au 13 mars pour se disputer les 75 titres dans les six sports au programme.
Pour limiter les coûts de cette 13e édition des Jeux paralympiques, et comme il est de coutume, les organisateurs chinois se sont évidemment appuyés sur les installations des Jeux olympiques, qui se sont achevés dimanche.
Les trois principales villes de compétition seront encore Pékin et, en montagne, Zhangjiakou, 120 km au nord-ouest de la capitale chinoise, et Yanqing, 75 km au nord-ouest.
Pékin accueillera les sports de glace (hockey sur luge et curling), Zhangjiakou le ski de fond, le biathlon et le snowboard et Yanqing sera le théâtre des épreuves de ski alpin.
La délégation française sera composée de 19 sportifs, dont quatre guides pour les épreuves de para ski alpin (2) et de para ski nordique (2), avec notamment la présence de sa star des sports d'hiver, Marie Bochet, qui devrait certainement disputer ses derniers Jeux.
A 27 ans, la para-skieuse du ski club d'Albertville a déjà remporté huit titres paralympiques dans la catégorie debout, quatre à Sotchi en 2014 et autant à Pyeongchang en 2018.
Sa polyvalence fait des merveilles puisqu'elle s'est imposée au moins une fois dans toutes les disciplines au programme (descente, super-G, géant, slalom et super-combiné).
En 2018, la France avait terminé au quatrième rang du tableau des médailles avec sept or, huit argent et cinq bronze.
Lors de la cérémonie d'ouverture dans le Stade olympique, le porte-drapeau tricolore sera Benjamin Daviet, spécialiste du para ski nordique.
- Daviet le confident -
"C'est un immense honneur que d'être élu porte-drapeau. Je remercie les athlètes de la confiance qu'ils placent en moi et ferai de mon mieux pour être le capitaine, le confident, le porte-parole et pour contribuer à valoriser la diversité et la richesse de cette délégation !", avait déclaré Daviet lors de son élection début févier.
"On a une belle délégation, certes petite mais qui est forte et qui l'a montré sur les championnats du monde" a-t-il ajouté face à l'AFP, en référence notamment aux dix titres récoltés par les Bleus à Lillehammer (Norvège) en janvier, pour un total de vingt podiums.
Médiatiquement peu exposés, les parasportifs vont profiter de cette dizaine de jours paralympiques, où la météo devrait être plus clémente que pendant les Jeux olympiques, avec plusieurs jours de décalage, pour être mis en lumière.
A défaut de spectateurs, puisque les Jeux paralympiques se dérouleront avec un nombre très limités d'invités, les téléspectateurs pourront découvrir que le curling se joue exclusivement en fauteuil roulant, par équipes de quatre et mixtes, ou que le hockey sur luge est réservé aux sportifs handicapés de la partie inférieure du corps.
Pour les épreuves de ski alpin, ski nordique (biathlon et ski de fond) et snowboard, il y a trois catégories principales: les malvoyants, les para skieurs debout et ceux qui sont assis.
Ces sportifs seront soumis aux mêmes restrictions que leurs coéquipiers qui ont participé aux JO: tests quotidiens, interdiction de quitter la bulle et port du masque obligatoire ou, à défaut, d'une visière.
Les organisateurs vont profiter de leur expérience de 2008, puisque Pékin est la première ville à accueillir les Jeux paralympiques en été (2008) et en hiver (2022), comme pour les Jeux olympiques.
Une différence tout de même avec les JO: La mascotte ne sera pas Bing Dwen Dwen, le célèbre panda costumé, mais une "lanterne vivante" prénommée Shuey Rhon Rhon, nom qui évoque la fusion de la neige et du chaud.
D.Al-Nuaimi--DT