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Le joueur de tennis australien Alex de Minaur, 32e mondial, fait partie des personnes mises en cause dans une affaire de faux passes sanitaires falsifiés fournis par une organisation dont les leaders se trouvent en France, ont déclaré jeudi des sources policières espagnoles.
Ces sources ont "confirmé le nom" de de Minaur à l'AFP, ajoutant que d'autres sportifs et des personnalités publiques figuraient sur la liste des possibles acheteurs de ces faux passes sanitaires.
De Minaur a participé en janvier à l'Open d'Australie, où la vaccination était obligatoire, ce qui avait notamment valu au N.1 mondial Novak Djokovic d'être exclu du tournoi et expulsé du pays.
La police espagnole a achevé cette semaine la deuxième phase de l'opération "Jenner", ouverte en janvier contre la branche espagnole d'une organisation qui fournissait des passes sanitaires et des tests PCR falsifiés en passant par des applications de messagerie instantanée, ont déclaré les forces de l'ordre espagnoles dans un communiqué.
L'enquête a confirmé que les leaders de cette organisation se trouvaient en France.
Au total, onze personnes ont été interpellées pour "faux ou usage de faux" et "2.200 personnes sont visées pour avoir obtenu leur passe sanitaire de manière frauduleuse".
Ce réseau facturait 50 euros le faux test PCR. Pour obtenir un faux passe sanitaire, les clients avaient deux options : soit payer "environ 200 euros" et obtenir simplement le "document frauduleux", soit, pour les clients doté "d'un pouvoir d'achat plus élevé", "payer 1.000 euros et être inscrit sur la liste des individus ayant un schéma vaccinal complet".
D'après la police espagnole, pour accéder à cette base de données, le réseau aurait convaincu une personne travaillant dans le secteur médical et l'enquête cible également un possible vol de codes d'accès à cette liste.
Les paiements se faisaient par cryptomonnaies "via des comptes ouverts dans des pays tiers".
Une fois le versement reçu, les clients obtenaient un QR code qui montrait un faux schéma vaccinal complet. "Ils pouvaient ensuite obtenir sous deux jours le passe sanitaire, dans lequel ils étaient enregistrés comme ayant reçu deux ou trois doses de vaccin", a détaillé la police espagnole.
L'opération de police est toujours en cours et la dernière phase sera centrée sur "l'interpellation des principaux membres de l'organisation".
O.Mehta--DT