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L'épidémie de bronchiolite a continué à progresser ces derniers jours en France malgré un infléchissement lié aux vacances scolaires, avec des passages aux urgences et des hospitalisations à des niveaux inédits "depuis plus de 10 ans", ont souligné mercredi les autorités sanitaires.
Constatant une "poursuite de l’augmentation" des indicateurs "malgré un infléchissement en lien avec les congés scolaires de Toussaint", Santé publique France a pointé des "nombres de passages aux urgences et d'hospitalisations pour bronchiolite très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques depuis plus de 10 ans".
L’épidémie apparaît globalement plus marquée dans les régions de la moitié nord de la France, ajoute l'agence sanitaire publique dans son bilan hebdomadaire.
Courante et très contagieuse, la bronchiolite provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante.
Si elle est angoissante pour les jeunes parents, elle est la plupart du temps bénigne. Dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.
Un total de 6.891 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour bronchiolite en métropole dans la semaine du 31 octobre au 6 novembre, soit une hausse hebdomadaire de 7% --bien moindre toutefois que l'augmentation de la semaine précédente (+47%). Quelque 2.337 enfants ont finalement été hospitalisés.
"Les hospitalisations pour bronchiolite représentent 50% des hospitalisations suite à un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans. En comparaison, ce pourcentage était d’environ 40% lors des pics des saisons précédentes", a relevé Santé publique France.
Cette épidémie vient frapper des services d'urgences pédiatriques plongés dans une crise liée à des conditions de travail insatisfaisantes et un manque de personnel.
Face à cette crise et sous la pression des soignants, le ministre de la Santé François Braun a annoncé la semaine dernière de nouvelles mesures pour venir en aide aux services pédiatriques, pour un montant total d'environ 400 millions d'euros.
Il avait alors reconnu une "situation préoccupante" dans les hôpitaux, liée à une épidémie de bronchiolite "inquiétante".
F.Saeed--DT