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"Un premier cas autochtone de dengue" en Corse a été signalé mardi par l'Agence régionale de santé (ARS) de l'île dans un communiqué, après plusieurs cas recensés en Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Occitanie.
Un cas "autochtone" signifie qu'il est provoqué par la piqûre d'un moustique tigre infecté par le virus sur le territoire et que la personne touchée n'a pas voyagé en zone habituelle de circulation du virus, en outre-mer ou à l'étranger, dans les 15 jours précédant l'apparition des symptômes.
"A ce jour, il s'agit du seul cas connu en Corse" et confirmé par le Centre national de Référence des arbovirus (CNR), spécialisé dans l'étude des virus ayant notamment pour vecteur les moustiques, a souligné l'ARS.
L'agence de santé a précisé que "des investigations, en lien avec Santé publique France, sont en cours pour identifier d’éventuels autres cas", soulignant au passage que la personne infectée n'est plus porteuse du virus et que "son état de santé n'a suscité aucune inquiétude".
Avec une trentaine de cas de dengue autochtone, l'année 2022 présente un bilan nettement plus élevé que les années précédentes, après 14 cas en 2020 et deux en 2021. Jusqu'ici ces cas étaient concentré dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie, d'après la Direction générale de la Santé.
Depuis 2010, Santé publique France enregistrait à peine plus d'une dizaine de cas autochtones dans ses bilans annuels les plus lourds pour l'hexagone. Le virus circule par contre régulièrement dans les départements français des Antilles ainsi que dans les îles françaises du Pacifique et de l'Océan indien.
En métropole, le moustique Aedes albopictus ou moustique tigre, vecteur potentiel de la dengue, est à ce jour implanté durablement dans 67 départements.
Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) et se manifestent dans les 3 à 14 jours après la piqure par le moustique. Le plus souvent bénigne, la dengue peut toutefois se compliquer de formes hémorragiques.
G.Koya--DT