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La proportion de personnes ayant reçu un deuxième rappel de vaccin anti-Covid est insuffisante et doit être relevée, a plaidé lundi sur France info Elisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations à la Haute autorité de santé, alors que démarre une nouvelle campagne de vaccination.
La France fait face à une huitième vague épidémique et quelque 17 millions de personnes - plus de 60 ans, résidents d'Ehpad, immunodéprimés, femmes enceintes, soignants, etc- sont incités à recevoir une dose supplémentaire de sérum anti-Covid, avec des vaccins adaptés à Omicron.
Chez les personnes éligibles, "on est seulement à moins de 50% qui ont fait leur deuxième rappel", a noté le Pr Bouvet.
"Il faut corriger ça puisqu'il y a actuellement une nouvelle vague épidémique" et que "les facteurs de risque et la vulnérabilité vis-à-vis du Covid-19 touchent toujours les mêmes personnes", a-t-elle développé.
"Il est vraiment temps de procéder à un nouveau rappel avec des vaccins adaptés", a-t-elle insisté.
Avec les nouveaux vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech adaptés aux sous-variants d'Omicron, "on peut espérer une protection encore plus importante et de durée plus importante".
Et "ce qui est vraiment important, c'est de protéger les personnes fragiles", "ce n'est pas de vacciner la population générale qui n'a pas de risque, qui peut bien sûr s'infecter, mais qui ne fera pas de formes graves", a défendu la présidente de la commission des vaccinations à la HAS.
A ses yeux, "il est possible qu'on arrive à quelque chose de régulier pour les personnes fragiles", avec une injection faite "régulièrement, périodiquement", afin de "remonter l'immunité".
La circulation du virus du Covid s'intensifie en France depuis le rebond de l'épidémie commencé début septembre et les hospitalisations augmentent aussi, avec désormais près de 700 nouvelles admissions quotidiennes.
La huitième vague est "réelle" mais "ne nous inquiète pas", a déclaré vendredi Brigitte Autran, la présidente du Covars qui a succédé au conseil scientifique, invitant les Français à "se vacciner" s'ils sont à risque et à "recommencer à porter les masques dans les transports et dans tous les endroits peuplés".
"Pour l'instant, il n'y a pas de spectre d'un méchant variant qui arrive à l'horizon (...) C'est ça qui pourrait changer la donne", a jugé cette immunologiste.
J.Alaqanone--DT