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La Corée du Nord n'a fait état vendredi d'aucune personne "souffrant de fièvre", pour la septième journée consécutive, et affirmé que toutes les personnes ayant souffert du Covid dans le pays sont désormais guéries.
"Aucun nouveau cas de fièvre n'a été signalé la semaine dernière et tous ceux qui ont reçu un traitement se sont rétablis", a rapporté vendredi l'agence officielle KCNA.
Le terme de "patient fiévreux" est employé par les autorités nord-coréennes pour désigner les personnes contaminées par le coronavirus à cause, selon certains, d'un manque de tests de dépistage.
La Corée du Nord, l'un des premiers pays au monde à fermer ses frontières en janvier 2020 après l'apparition du virus dans la Chine voisine, s'est longtemps vantée de sa capacité à se prémunir du virus.
Pyongyang a annoncé son premier cas de coronavirus le 12 mai et le dirigeant Kim Jong Un a pris personnellement en main la lutte contre l'épidémie.
Selon KCNA, la situation épidémique est désormais "entrée dans une phase de stabilité".
La Corée du Nord a enregistré près de 4,8 millions d'infections depuis la fin avril, avec seulement 74 décès, soit un taux de létalité officiel de 0,002%, selon l'agence de presse.
Les hôpitaux du pays sont notoirement sous-équipés, avec peu d'unités de soins intensifs et aucun traitement ou vaccin contre le coronavirus n'est disponible, selon les experts.
La Corée du Sud voisine, qui dispose d'un système sanitaire performant et d'un fort taux de vaccination au sein de sa population, affiche par comparaison un taux de mortalité de 0,12%, selon les chiffres officiels.
"Il est difficile de croire un pays s'il affirme que le nombre confirmé de patients est soudainement passé à zéro", a déclaré à l'AFP Ahn Chan-il, spécialiste des études nord-coréennes.
"Comme ses armes militaires et ses programmes nucléaires, il semble juste de dire que le Covid est également utilisé pour mettre en avant le leadership de Kim Jong Un et renforcer (le sentiment) de loyauté (à son égard, quelle que soit la vérité".
Fin mai, Pyongyang a dit commencer à constater des "progrès" dans le contrôle de l'épidémie, mais les experts, y compris l'OMS, ont à plusieurs reprises mis en doute cette affirmation.
Pour Yang Moo-jin, professeur à l'Université d'études nord-coréennes à Séoul, l'affirmation de Pyongyang selon laquelle l'épidémie est sous contrôle semble "assez fiable".
La situation semblerait redevenir normale car "il n'y a pas de signes de renforcement des contrôles aux frontières, aucune demande officielle d'aide ou d'équipement médical n'a été adressée à Pékin et les diplomates basés à Pyongyang restent en place", a-t-il ajouté.
H.Yousef--DT