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Cures détox, compléments alimentaires, viande rouge: les Français manquent de repères sur leur alimentation et sont souvent mal informés, selon le baromètre 2025 de l'esprit critique, publié jeudi.
Pour sa quatrième édition, ce sondage, réalisé par OpinionWay pour Universcience, s'est penché sur les habitudes alimentaires des Français et expose leur vulnérabilité à la désinformation.
Plus de la moitié (58%) des sondés pensent ainsi que les cures détox sont efficaces pour "nettoyer l'organisme après un excès alimentaire", 37% que les compléments alimentaires "compensent une mauvaise alimentation" et 34% que "les hommes ont besoin de plus de viande rouge que les femmes".
Ces fausses informations rencontrent un taux d'approbation encore plus important chez les jeunes - 15-24 ans -, à hauteur respectivement de 65 %, 53 % et 46 %.
Au total, "plus de huit sondés sur dix adhèrent à au moins une des contre-vérités testées", indique le baromètre.
Face à la multiplication des ressources et des informations, 56% des Français confient ne pas savoir "vraiment qui croire". Leur première source d'information reste l'entourage (54%), devant internet (hors réseaux sociaux, 50%) et les professionnels de santé (30%), qui n'arrivent qu'en troisième position.
Et même si la grande majorité des sondés (79%) déclarent faire confiance en priorité aux médecins et diététiciens ou aux organismes comme Santé publique France (71%), plus de la moitié (55%) déclarent également faire confiance "aux professionnels de la médecine douce et alternative", fréquents relais de désinformation.
Les Français, et particulièrement les jeunes, se tournent aussi de plus en plus vers les acteurs du numérique.
Chez les 15-24 ans, 46% font confiance aux youtubeurs et influenceurs scientifiques, et 63% aux applications spécialisées en nutrition, comme OpenFoodFacts ou Yuka.
Soucieux de bien manger, plus de la moitié des sondés (56%) rapportent lire régulièrement les étiquettes et les emballages des produits lorsqu'ils font leurs courses.
Un peu moins de la moitié (49%) déclarent ainsi prendre en compte, pour faire leurs choix, au moins un aspect nutritionnel - comme le Nutri-score (24%) - ou un critère éthique (47%) - comme le mode de production ou le caractère équitable.
Toutefois, à l'heure du choix, la priorité reste donnée aux prix ou aux promotions pour la grande majorité des Français (69%).
Y.I.Hashem--DT