Dubai Telegraph - Eaux en bouteille: derrière la fraude, un risque pour la santé?

EUR -
AED 3.801128
AFN 76.06418
ALL 99.449139
AMD 410.375887
ANG 1.864672
AOA 946.4062
ARS 1092.451872
AUD 1.644682
AWG 1.862804
AZN 1.772794
BAM 1.960396
BBD 2.089018
BDT 125.705939
BGN 1.955699
BHD 0.390084
BIF 3024.987452
BMD 1.034891
BND 1.402809
BOB 7.149832
BRL 5.966256
BSD 1.034636
BTN 89.7112
BWP 14.340761
BYN 3.385988
BYR 20283.870701
BZD 2.078293
CAD 1.480319
CDF 2970.137942
CHF 0.94496
CLF 0.02593
CLP 995.037446
CNY 7.56014
CNH 7.565138
COP 4282.380457
CRC 526.439354
CUC 1.034891
CUP 27.424621
CVE 111.121488
CZK 25.090899
DJF 183.920806
DKK 7.459181
DOP 64.365826
DZD 140.231936
EGP 52.213889
ERN 15.52337
ETB 130.448179
FJD 2.392306
FKP 0.852323
GBP 0.832818
GEL 2.882159
GGP 0.852323
GHS 16.021211
GIP 0.852323
GMD 73.995199
GNF 8958.019441
GTQ 7.992739
GYD 216.998766
HKD 8.063304
HNL 26.524348
HRK 7.63703
HTG 135.507706
HUF 403.333358
IDR 16908.055077
ILS 3.71364
IMP 0.852323
INR 89.814547
IQD 1355.707685
IRR 43555.981691
ISK 146.602642
JEP 0.852323
JMD 162.911956
JOD 0.734146
JPY 157.653794
KES 133.500958
KGS 90.500845
KHR 4155.088915
KMF 494.522906
KPW 931.402341
KRW 1502.770948
KWD 0.319388
KYD 0.86223
KZT 523.602676
LAK 22488.189545
LBP 92726.26571
LKR 307.415208
LRD 204.388564
LSL 19.083155
LTL 3.055765
LVL 0.625996
LYD 5.086519
MAD 10.395481
MDL 19.476853
MGA 4869.163881
MKD 61.543407
MMK 3361.286776
MNT 3516.56096
MOP 8.304551
MRU 41.509393
MUR 48.639692
MVR 15.931725
MWK 1796.571936
MXN 21.280274
MYR 4.62555
MZN 66.120455
NAD 19.083727
NGN 1555.327954
NIO 38.090004
NOK 11.588755
NPR 143.53653
NZD 1.830293
OMR 0.398439
PAB 1.034636
PEN 3.840458
PGK 4.164925
PHP 60.176349
PKR 288.760526
PLN 4.173731
PYG 8156.240995
QAR 3.768056
RON 4.976998
RSD 117.099931
RUB 99.217858
RWF 1445.743233
SAR 3.881061
SBD 8.74865
SCR 15.572193
SDG 621.970402
SEK 11.244571
SGD 1.400979
SHP 0.852323
SLE 23.543449
SLL 21701.154339
SOS 591.441146
SRD 36.381603
STD 21420.161762
SVC 9.053313
SYP 13455.657477
SZL 19.093766
THB 35.300297
TJS 11.277441
TMT 3.62212
TND 3.308547
TOP 2.423818
TRY 37.301211
TTD 7.022533
TWD 33.987701
TZS 2680.293074
UAH 43.149867
UGX 3801.950629
USD 1.034891
UYU 44.945377
UZS 13438.064514
VES 62.572367
VND 26431.125393
VUV 122.864381
WST 2.898552
XAF 657.508096
XAG 0.032469
XAU 0.000356
XCD 2.796845
XDR 0.792169
XOF 656.637375
XPF 119.331742
YER 257.636033
ZAR 19.133019
ZMK 9315.263376
ZMW 28.944141
ZWL 333.234596
  • AEX

    7.1700

    938.92

    +0.77%

  • BEL20

    -10.8700

    4338.21

    -0.25%

  • PX1

    23.2200

    8028.9

    +0.29%

  • ISEQ

    61.1400

    10250.63

    +0.6%

  • OSEBX

    17.5500

    1505.01

    +1.18%

  • PSI20

    -0.6600

    6562.85

    -0.01%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -57.0000

    3092.41

    -1.81%

  • N150

    18.2200

    3455.26

    +0.53%

Eaux en bouteille: derrière la fraude, un risque pour la santé?
Eaux en bouteille: derrière la fraude, un risque pour la santé? / Photo: JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN - AFP/Archives

Eaux en bouteille: derrière la fraude, un risque pour la santé?

L'affaire des eaux Nestle Waters, qui a pris un tour politique mardi, a-t-elle mis en danger la santé des consommateurs ? Difficile à savoir, mais le groupe a trompé le public sur la qualité de ses eaux sur fond de gestion sanitaire contestable par l'Etat.

Taille du texte:

- Que reproche-t-on à Nestlé ? -

Le géant suisse a fait subir des traitements illégaux à plusieurs de ses eaux en bouteille en France. Sa filiale spécialisée, Nestlé Waters, exploite notamment les marques Vittel, Contrex, Hépar et Perrier.

Le groupe, qui a admis début 2024 ces opérations après de premières révélations du Monde et de Radio France, a fait passer ses eaux par des traitements à la lampe UV, au charbon et via des techniques de microfiltration avancée.

Ces opérations avaient pour but de désinfecter les eaux concernées. Or, ces processus sont interdits par les réglementations européenne et française, quand il s'agit de vendre des eaux naturelles ou de source.

- Boire ces eaux était-il nocif pour la santé ? -

Pas selon les autorités sanitaires. Par ces opérations, Nestlé ne semble, selon elles, pas avoir directement mis en danger la santé des gens. Le but poursuivi apparaît même inverse: elles devaient éviter tout risque d'infection.

Mais cela signifie que le groupe a trompé le consommateur. Une eau dite naturelle ou de source doit être buvable sans danger telle qu'elle sort de sa source. C'est sur la base de cette promesse que Nestlé et d'autres groupes vendent de l'eau minérale en moyenne plus de 100 fois plus chère que l'eau du robinet.

"Est-ce que le consommateur a été mis en danger ? (...) Je réponds de manière explicite: non", assurait fin janvier, lors d'une audition au Sénat, Grégory Emery, directeur général de la Santé, évoquant plutôt un "sujet de fraude".

- Un problème à la source ? -

Présentées par Nestlé comme saines à l'état brut, les eaux concernées risquent bien d'être dangereuses si elles ne sont pas désinfectées.

Au printemps 2024, le groupe a ainsi dû détruire deux millions de bouteilles de Perrier après la découverte de bactéries fécales dans la source dont est tirée l'eau, dans le Gard.

Il n'est pas avéré que ces bactéries étaient présentes dans les bouteilles. Mais leur absence aurait probablement signifié leur élimination par des traitements ne permettant pas de qualifier l'eau de naturelle.

Cela pose la question de la pérennité du site, voire de la marque Perrier, comme l'a souligné, à l'époque, l'agence régionale de santé (ARS) à Nestlé. Le groupe devrait "s'interroger stratégiquement sur un autre usage alimentaire possible" de l'eau captée sur le site, avait prévenu l'ARS. Autrement dit, celle-ci pourrait toujours être vendue, une fois désinfectée, mais elle ne saurait plus être promue comme eau naturelle.

- La régulation est-elle suffisante ? -

Depuis les premières révélations sur l'affaire Nestlé Waters, le rôle de l'Etat a régulièrement été mis en cause, notamment le fait qu'il ait accédé à des revendications du secteur des eaux minérales. De nouvelles révélations de presse, mardi, mettent en cause la porosité de l'Elysée et Matignon au lobbying de Nestlé.

L'Etat a, en tout cas, abaissé en 2023 le seuil de microfiltration autorisé pour continuer de parler d'eaux naturelles. Cela laisse une plus grande marge au secteur pour utiliser cette dénomination, même si cela s'apparente largement à une désinfection.

Mais, pour bien des experts dont ceux de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), cela ne suffit même pas à assurer la sécurité des consommateurs. Bien que bas, les seuils retenus sont susceptibles de laisser passer des virus, comme en ont témoigné par le passé des épidémies de gastroentérites en Espagne.

- Quelle ampleur ? -

Eaux dangereuses et désinfectées en catimini, contrôles insuffisants... Ces problématiques dépassent probablement le seul cas de Nestlé.

Dans un rapport de 2022 consulté par l'AFP, une mission de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) estimait qu'en France, près de 30% des marques d'eau conditionnées "subissent des traitements non conformes". Une fourchette basse, vu que de telles pratiques sont "délibérément dissimulées".

Il n'y a "pas de doute" sur le fait "que l'ensemble des minéraliers soient concernés" au bout du compte, concluait l'Igas.

H.Sasidharan--DT