Dubai Telegraph - A Paris, des riverains de la "salle de shoot" partagés avant la fin de l'expérimentation

EUR -
AED 3.788787
AFN 75.670591
ALL 98.34174
AMD 413.585822
ANG 1.858934
AOA 942.290563
ARS 1074.025128
AUD 1.665879
AWG 1.856722
AZN 1.757666
BAM 1.957626
BBD 2.082643
BDT 125.326914
BGN 1.964464
BHD 0.387461
BIF 3051.846982
BMD 1.031512
BND 1.409615
BOB 7.127649
BRL 6.272301
BSD 1.031462
BTN 89.2943
BWP 14.406439
BYN 3.375649
BYR 20217.640464
BZD 2.071933
CAD 1.493785
CDF 2924.337655
CHF 0.944243
CLF 0.0379
CLP 1045.765565
CNY 7.555869
CNH 7.573126
COP 4482.881954
CRC 517.082371
CUC 1.031512
CUP 27.335075
CVE 110.367959
CZK 25.379216
DJF 183.681351
DKK 7.49456
DOP 63.178938
DZD 139.880491
EGP 51.80733
ERN 15.472684
ETB 129.231256
FJD 2.404562
FKP 0.84954
GBP 0.847534
GEL 2.929898
GGP 0.84954
GHS 15.369338
GIP 0.84954
GMD 74.788612
GNF 8917.318714
GTQ 7.963429
GYD 215.801315
HKD 8.031788
HNL 26.238477
HRK 7.612094
HTG 134.655616
HUF 414.802428
IDR 16896.841442
ILS 3.673236
IMP 0.84954
INR 89.304726
IQD 1351.260553
IRR 43426.66687
ISK 146.124426
JEP 0.84954
JMD 162.972032
JOD 0.73145
JPY 161.232629
KES 133.574608
KGS 90.206144
KHR 4164.885303
KMF 494.249499
KPW 928.361156
KRW 1504.337258
KWD 0.318294
KYD 0.859602
KZT 547.200468
LAK 22501.99147
LBP 92368.768206
LKR 305.76524
LRD 195.982827
LSL 19.311515
LTL 3.045788
LVL 0.623952
LYD 5.099757
MAD 10.362667
MDL 19.474167
MGA 4835.510911
MKD 61.592458
MMK 3350.311611
MNT 3505.078799
MOP 8.272517
MRU 40.980229
MUR 48.337055
MVR 15.890487
MWK 1788.568505
MXN 21.436837
MYR 4.648034
MZN 65.924338
NAD 19.311515
NGN 1602.299971
NIO 37.955408
NOK 11.828078
NPR 142.871281
NZD 1.848274
OMR 0.395739
PAB 1.031462
PEN 3.876917
PGK 4.194913
PHP 60.389925
PKR 287.461565
PLN 4.267481
PYG 8125.580123
QAR 3.761209
RON 4.998506
RSD 117.210342
RUB 105.698603
RWF 1436.540108
SAR 3.870135
SBD 8.734854
SCR 15.528425
SDG 619.939223
SEK 11.550854
SGD 1.411732
SHP 0.84954
SLE 23.498232
SLL 21630.296434
SOS 589.449881
SRD 36.159702
STD 21350.221344
SVC 9.02542
SYP 13411.722501
SZL 19.307011
THB 35.598559
TJS 11.258603
TMT 3.620608
TND 3.318095
TOP 2.415909
TRY 36.672582
TTD 7.003533
TWD 33.957763
TZS 2609.634454
UAH 43.428713
UGX 3800.545421
USD 1.031512
UYU 45.452401
UZS 13375.477604
VES 56.78199
VND 26128.205763
VUV 122.463208
WST 2.889087
XAF 656.569495
XAG 0.034004
XAU 0.000382
XCD 2.787714
XDR 0.795042
XOF 656.569495
XPF 119.331742
YER 257.104808
ZAR 19.330112
ZMK 9284.851931
ZMW 28.649727
ZWL 332.14653
  • AEX

    6.5400

    914.24

    +0.72%

  • BEL20

    15.7000

    4260.19

    +0.37%

  • PX1

    74.8200

    7709.75

    +0.98%

  • ISEQ

    88.2600

    9681.24

    +0.92%

  • OSEBX

    7.5800

    1493.65

    +0.51%

  • PSI20

    69.4900

    6563.75

    +1.07%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -14.3700

    3178.89

    -0.45%

  • N150

    33.3700

    3370.34

    +1%

A Paris, des riverains de la "salle de shoot" partagés avant la fin de l'expérimentation
A Paris, des riverains de la "salle de shoot" partagés avant la fin de l'expérimentation / Photo: PATRICK KOVARIK - POOL/AFP/Archives

A Paris, des riverains de la "salle de shoot" partagés avant la fin de l'expérimentation

"Dépassés", "soulagés" ou inquiets, les riverains de la "salle de shoot" de Paris sont partagés sur cette expérimentation menée au nom de la santé et de la tranquillité publiques, qui arrive à son terme fin 2025.

Taille du texte:

Appelées "salles de consommation à moindre risque" quand elles ont été créées en 2016 à Paris et Strasbourg, les deux "haltes soins addictions" (HSA) s'adressent "aux plus démunis et exclus du système de soin".

Sous la surveillance de soignants, les 200 à 300 visiteurs quotidiens de la HSA adossée à l'hôpital Lariboisière s'injectent eux-mêmes leur produit avec des seringues stériles fournies par l'association médico-sociale Gaïa-Paris.

"Avant c'était le bordel, on était une cinquantaine par terre. On se shootait dans les parkings, les gosses passaient à côté", raconte un usager, Tony, visiblement agité et se balançant d'un pied sur l'autre.

"Certains riverains se plaignent du fait que la salle réunisse des toxicomanes, c'était déjà le cas avant mais dans la rue", explique lors d'une réunion publique cet acheteur régulier de Skenan, un médicament dérivé de morphine.

Pour Laetitia, habitante du quartier depuis 1978 et représentante du collectif Riverains Lariboisière Gare du Nord opposé au maintien de la halte parisienne, la physionomie du quartier avant 2016 "n'était sans aucune mesure avec ce qu'il y a aujourd'hui".

- "Un climat terrible" -

Selon la quinquagénaire, les usagers de seringues dans les parages sont passés de quelques-uns à environ 250 qui font la queue chaque jour devant la salle de shoot. "Ca crée un climat terrible", déplore-t-elle.

"Quand vous vivez avec ça depuis huit ans, vous arrivez à la conclusion que c'est une erreur d'avoir mis ça là", à proximité d'immeubles d'habitation, regrette Laetitia.

Dans un document adressé à l'AFP, la préfecture de police chiffre les interpellations liées aux stupéfiants dans le quartier à 115 en 2024, celles concernant les troubles à la tranquillité publique à 123.

"La salle ne peut fonctionner s'il n'y a pas de deal autour", soutient la représentante du collectif de 280 habitants, qui affirme en apercevoir encore dans le secteur.

Les inspections générales des affaires sociales et de l'administration ont elles évalué positivement ces haltes et préconisé de les pérenniser.

"Les salles améliorent la tranquillité publique en diminuant les consommations de rue" et "n'engendrent pas de délinquance", affirme leur rapport daté d'octobre 2024, qui pointe la baisse du nombre de seringues abandonnées ramassées par jour dans les rues de Paris, passées en huit ans de 150 à moins de 10.

En 2021, l'Inserm estimait que l'accompagnement proposé par les salles de shoot avait déjà permis d'éviter 43 décès, 69% des surdoses, ainsi que nombre d'infections au VIH et à l'hépatite C.

"Avant, il y avait des points de deal un peu partout, des gens qui s'injectaient sur le trottoir", raconte Cécile Dumas, habitante depuis près de 20 ans du boulevard Magenta, aux abords de la HSA.

"Je faisais un détour pour éviter cette zone, je ne voulais pas passer par là", poursuit la mère de famille de 52 ans, "soulagée" de voir cet espace être mis en place en 2016.

Selon elle, la halte a permis d'avoir des interlocuteurs: "on n'est plus seuls face à un problème qui nous dépasse tous, personne ne sait comment réagir seul" face à des toxicomanes.

La maire du 10e arrondissement de Paris, Alexandra Cordebard, remarque que depuis la création de la salle, il y a eu "zéro mort par overdose dans le quartier".

La halte fournit "une vie avec la drogue de bien meilleure qualité", se félicite-t-elle, estimant qu'il faudrait étendre le dispositif.

Si cet espace fermait, "ce serait un retour en arrière autant pour les personnes accédant à cette salle depuis des années que pour les riverains", tranche Laure, une usagère régulière de 23 ans qui s'exprime sur un rythme saccadé en promenant son regard d'un endroit à l'autre de la pièce.

La jeune femme, dépendante aux opioïdes et sans domicile fixe depuis ses 16 ans, estime que "fermer la salle n'arrêtera de toute façon pas le trafic à la gare du Nord", puisqu'il est en place "depuis plus de 20 ans".

brk-sia-mca-aco/bfa/dch

F.Damodaran--DT