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Avec 15 millions de Français connectés aujourd'hui et 500.000 supplémentaires chaque mois, "tous les voyants sont au vert" pour Mon Espace Santé, le carnet de santé numérique, a estimé mercredi Hela Ghariani, l'une des responsables du programme au ministère de la Santé.
La population française est encore loin d'être complément couverte par ce dispositif lancé il y a presque trois ans, qui vise un meilleur suivi des patients en permettant aux soignants d'avoir accès à tout moment à l'historique de leurs soins et examens.
Mais le nombre de personnes qui ont activé leur carnet de santé numérique continue de croître, avec 15 millions de personnes connectées, contre 11 millions au début de l'année 2024, a fait valoir Mme Ghariani, en marge d'une conférence de l'Observatoire de l'accès au numérique en santé.
Les hôpitaux, laboratoires, professionnels de santé sont de plus en plus nombreux à verser automatiquement les documents concernant leur patients - compte-rendu d'hospitalisation, analyses biologiques par exemple- sur "Mon Espace santé", selon elle.
Aujourd'hui, "trois documents de santé sur cinq" produits en France sont versés directement sur ces dispositifs, a-t-elle déclaré, précisant que "60%" des carnets de santé contiennent par ailleurs au moins un document.
Pour "Mon espace santé", l'un des grands objectifs est désormais de développer l'utilisation par les professionnels de santé.
Pour l'instant, "15 à 20.000 professionnels de santé consultent Mon Espace Santé" tous les mois, et il y a environ 8 millions de consultations de professionnels en rythme annuel, a indiqué Mme Ghariani.
Mais cette utilisation reste souvent techniquement compliquée. "Nous sommes en train de travailler avec les éditeurs de logiciels (médicaux)" pour que la consultation des données par le praticien soit "super fluide", à partir du logiciel qu'il utilise déjà, a expliqué Mme Ghariani.
La présentation de l'espace santé doit aussi s'améliorer, pour que le professionnel voit immédiatement les documents d'intérêt, sans être noyés par des informations non pertinentes, a-t-elle expliqué.
Selon l'Observatoire de l'accès au numérique en santé publié mercredi, les Français sont 78% à considérer que le numérique est une bonne chose pour l'accès à la santé.
Ce capital de confiance reste élevé mais s'est érodé par rapport à la précédente édition, en 2021 (86%), selon l'Observatoire, qui se base sur un sondage Harris interactive réalisé en ligne auprès de 3.000 personnes.
G.Gopinath--DT