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Les hommes restent sous-représentés parmi les donneurs de moelle osseuse, alors que leur don est crucial pour favoriser le succès des greffes, alerte l'agence de la biomédecine en amont de la journée mondiale pour le don de moelle osseuse, samedi.
L'agence lance à cette occasion un appel pour recruter de nouveaux donneurs, essentiellement masculins.
En effet, le registre national de donneurs volontaires de moelle osseuse ne compte que 35% d'hommes alors que plus de 70% des cellules greffées chaque année viennent de donneurs masculins.
Les médecins rapportent en effet qu'une greffe réalisée à partir d'un prélèvement de cellules de moelle osseuse effectué chez un homme accroît nettement les chances de réussite.
Cette distinction s'explique sur le plan immunologique: chez les femmes, des anticorps sont développés naturellement lors de chaque grossesse (même si elle n'est pas menée à terme). Or ces anticorps complexifient la bonne tolérance du greffon de moelle osseuse après l'opération pour le malade.
Puisqu'ils sont absents chez les hommes, le risque de complications est réduit.
Lorsqu'ils ont le choix entre deux greffons compatibles, les centres de greffe privilégient un donneur homme.
Selon une étude menée par l'agence de la biomédecine (en mars, auprès d'un panel de 600 personnes), 45% des hommes se sentent bien informés sur le don de moelle osseuse et 63% se déclarent prêts à en faire un.
Mais la transformation des intentions en inscriptions reste décevante, juge l'agence.
En cause, selon elle: des interrogations ou idées reçues autour du don. Par exemple, 43% des hommes interrogés pensent que l’inscription sur le registre conditionne nécessairement un don dans la foulée.
Par ailleurs, seulement 42% des sondés et un homme sur deux savent que la moelle osseuse n'a rien à voir avec la moelle épinière.
Dans 80% des cas, le don se fait par prélèvement sanguin: équivalent à un don de plaquettes, il dure entre trois et quatre heures.
Pour devenir donneur, il faut être en parfaite santé, être âgé de 18 à 35 ans, répondre à un questionnaire médical et effectuer un prélèvement biologique (échantillon salivaire ou prise de sang lors de l’inscription définitive), qui déterminera la carte d’identité biologique du futur donneur.
I.Viswanathan--DT