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L'agence de sécurité alimentaire belge (AFSCA) a annoncé vendredi avoir ordonné l'arrêt de la production de l'usine des chocolats Kinder à l'origine de contaminations à la salmonelle, déplorant "les informations incomplètes" fournies par le géant italien de la confiserie Ferrero.
Dans la foulée, Ferrero a reconnu "des défaillances internes", dans un communiqué. Le groupe "regrette profondément cette affaire" et présente ses "sincères excuses à tous (les) consommateurs et partenaires commerciaux".
"Depuis plusieurs semaines, plus d’une centaine de cas de salmonellose ont été identifiés en Europe", a indiqué l'AFSCA, en soulignant qu'un "lien" établi fin mars entre ces intoxications et l'usine Ferrero d'Arlon (Belgique) "a été confirmé depuis lors".
"Après investigations (...) et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd'hui au retrait d’autorisation de l'usine de production de Ferrero d'Arlon", annonce l'AFSCA, qui ordonne aussi le rappel de tous les produits de la gamme Kinder issus du site.
"Ce rappel exhaustif de produits concerne tous les produits du type +Kinder Surprise+, +Kinder Surprise Maxi+, +Kinder Mini Eggs+, +Schoko-bons+, et ce indépendamment des lots ou dates de péremption", a précisé l'agence dans un communiqué, demandant "aux entreprises de distribution de retirer tous ces produits des rayons".
L'autorité sanitaire souligne qu'elle "suivra de près les étapes entreprises par Ferrero et n'autorisera la réouverture du site qu'après avoir pu conclure que l'établissement répond à l'ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire".
L'enquête chez Ferrero se poursuit, a-t-elle précisé, en appelant les consommateurs à ne consommer aucun des produits mis en cause.
La décision de retrait de l'autorisation de l'usine d'Arlon a été prise "afin de faire toute la clarté sur la situation", a commenté le ministre belge de l'Agriculture David Clarinval, cité dans le communiqué. "Une telle décision n'est jamais prise à la légère, mais les circonstances actuelles l'imposent", a-t-il ajouté, citant l'impératif de sécurité alimentaire.
K.Al-Zaabi--DT