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Les adolescents consomment de moins en moins de substances psychoactives, même si les expérimentations de tabac, alcool et dans une moindre mesure de cannabis s'amorcent toujours au cours des premières années du collège, selon une étude dévoilée jeudi.
L'ensemble des niveaux d'usages de substances est en baisse en 2022 par rapport à 2018, selon la deuxième édition de l'enquête nationale EnCLASS, menée par l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) et à laquelle ont participé plus de 9.500 collégiens et lycéens.
En 2022, 43,4% des collégiens déclarent avoir expérimenté l'alcool contre 60% quatre ans plus tôt, 11,4% contre 21,2% disent avoir expérimenté la cigarette et 5,3% contre 6,7% le cannabis.
Parmi les lycéens, on observe également une diminution sensible des niveaux de consommation d'alcool durant la même période: l'expérimentation et l'usage dans le mois sont passés respectivement de 85,0% à 68,3% et de 62,1% à 49,3%. La consommation régulière a été divisée par trois, passant de 16,7% à 5,3%.
L'alcool reste la substance la plus couramment expérimentée et consommée par les adolescents. Au collège, les garçons expérimentent plus souvent l'alcool et le cannabis que les filles.
Un collégien sur dix a déjà été ivre, et ce sans distinction selon le sexe.
L'expérimentation du tabac a aussi nettement chuté chez les collégiens de 21,2% à 11,4% en quatre ans et de 53% à 34% chez les lycéens.
La diffusion du cannabis est plus tardive et reste limitée durant le collège. Au lycée, 22,5% déclarent en avoir consommé en 2022 contre 33,1% en 2018.
Sur une période plus longue, depuis 2010, la consommation de substances a connu une importante diminution.
En 2010, plus de sept collégiens sur dix avaient expérimenté l'alcool, une proportion qui n'a cessé de décliner au fil des enquêtes.
Même tendance au lycée: en 2011, plus de neuf lycéens sur dix avaient déjà expérimenté l'alcool, et trois quarts en avaient consommé dans le mois. Ces taux étaient supérieurs de 25 points à ceux de 2022.
La proportion de collégiens ayant déjà fumé du tabac a été divisée par trois en douze ans.
Chez les lycéens, l'expérimentation du tabac et sa consommation mensuelle ont été réduites de moitié. Le tabagisme quotidien a été divisé par cinq.
La diffusion du cannabis au lycée s'est aussi nettement atténuée. En 2011, près de la moitié des élèves l'avaient déjà expérimenté, alors qu'ils sont moins d'un quart en 2022.
G.Koya--DT