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Le froid s'accentue mardi dans le nord-est de la France ainsi que dans le Massif central, se conjuguant avec des risques de crues dans le Nord et le Pas-de-Calais.
La journée de mardi devrait être la plus froide de la semaine dans l'Hexagone, avec des températures ressenties comprises entre -5°C et -10°C sur un vaste tiers nord-est.
"L'offensive hivernale se poursuit", annonce Météo France. "Sur le nord du pays, le vent de Nord-Est accentue l'impression de froid qui s'étend. Les températures nocturnes sont glaciales."
Il fera de -7°C à -4°C degrés dans les Hauts-de-France, le Grand Est, la Bretagne, l'Auvergne et le Limousin, et de -5°C à -2°C degrés sur le reste du territoire, anticipe le service météorologique.
Mardi matin, seules la côte d'Azur et la Corse enregistreront des températures positives, avec des minimales comprises entre 3 et 7 degrés et des maximales de 8 à 14 degrés.
La neige entrera en scène dans la Drôme, l'Isère, l'Ain et le Jura, pour quelques centimètres. Des flocons pourront aussi tomber, en faible quantité, du Bassin parisien à la Basse-Normandie et à la Bretagne.
Quarante-huit départements sont en vigilance jaune "grand froid" (deuxième niveau sur quatre) et le Nord et le Pas-de-Calais restent en vigilance orange "crues".
A Blendecques (Pas-de-Calais), l'une des communes sévèrement touchées par les inondations la semaine passée, le gel a figé la boue dans les rues.
A Arques il n'y a plus d'eau sur la place de l'Hôtel de Ville mais certains riverains se sont retrouvés sans chauffage, alors que Météo-France prévoit -6°C mercredi.
- Remontée des températures -
Lundi, le ministre délégué au Logement Patrice Vergriete a annoncé le déblocage de 120 millions d'euros pour l'hébergement d'urgence, et précisé que le plan "grand froid" avait été lancé "par l'ensemble des préfectures" concernées, en lien avec Météo France.
En Ile-de-France, la Fédération des acteurs de la solidarité avait exprimé son inquiétude quant à la mise à l'abri de personnes sans-abri, évoquant un plan grand froid "sous-dimensionné au regard des besoins".
"Alors qu'il gelait dans les rues, les maraudeurs nous remontent de nombreuses situations de personnes isolées ou en famille qui ont dû passer la nuit à la rue faute de lieux pour se mettre à l'abri en nombre suffisant", s'est alarmée la FAS dans un communiqué. "Il est impératif d'ouvrir des places d'hébergement d'urgence à la hauteur de besoins pour toutes les personnes à la rue sur l'ensemble du territoire francilien."
Si les températures ont rapidement baissé après une période particulièrement douce, la situation actuelle ne remplit toutefois pas les critères d'une "vague de froid", définie en France comme un épisode durable et étendu de froid (au moins trois jours) dont au moins une journée où la température moyenne (indicateur thermique national) passe sous -2°C.
En effet, les températures remonteront doucement à partir de mercredi mais les minimales resteront basses, avec des gelées quasi généralisées et localement fortes, prévient cependant Météo France qui anticipe par ailleurs "un épisode neigeux" qui pourrait concerner l'Aquitaine, les Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon, et se prolonger jeudi.
Si le niveau de froid s'annonce "banal" dans l'est du pays, Météo France note que "ce ne sera pas forcément le cas sur les régions de l'ouest, au moins localement".
"De la Normandie à la Bretagne, en passant par le Maine, l'enchaînement de quelques journées sans dégel est devenu rare", souligne l'organisme, ajoutant: "À Alençon ou Laval, si l'on reste trois jours sous 0°C comme cela pourrait se produire, cela serait inédit depuis février 2012".
G.Koya--DT