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Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, s'est montré jeudi pas convaincu par une campagne où le gouvernement dirait "comment vivre pendant un mois", mais a assuré qu'il serait lui-même "sobre" lors du "Défi de janvier", porté par des associations.
A l'approche de la cinquième édition française du "Dry January", 48 scientifiques et médecins ont appelé le gouvernement à soutenir cette "opération positive qui consiste pour chacun (…) à s’interroger sur la place que prend l’alcool dans sa vie et à relever le défi de ne pas en consommer pendant cette période, sur une base volontaire qui n’est ni normative ni moralisatrice", dans un courrier du 21 novembre dévoilé lundi par le quodidien Le Parisien.
A la question de savoir s'il apportait son soutien à cette opération, le ministre de la Santé et de la Prévention a répondu sur BFMTV: "A titre personnel, je suis toujours très méfiant ou prudent quand on dit : +Le gouvernement lance une campagne pour savoir comment vivre pendant un mois+".
Mais "si je prends mon exemple - je suis très sédentaire, un peu stressé par moments -, je vais essayer de profiter de ce mouvement collectif pour ne pas consommer d'alcool", "je serai sobre, j'ai d'ailleurs commencé maintenant", a-t-il affirmé.
Depuis son lancement en France, le "Défi de janvier" (équivalent français du "Dry January" anglo-saxon) a gagné en popularité, mais les associations qui le portent regrettent le manque de soutien de l'Etat, qui permettrait selon elles de sensibiliser plus efficacement aux dangers de l'alcool.
Interrogé sur une influence du lobby de l'alcool, Aurélien Rousseau a rétorqué: "Je n'ai jamais croisé de lobby de l'alcool personnellement. Le ministère de la Santé est engagé depuis des dizaines d'années sur des campagnes de lutte contre l'alcool".
"On passe les messages de prévention: l'alcool, c'est 45.000 décès évitables par an", s'est-il défendu. "J'assume de dire que j'ai deux priorités: la jeunesse, c'était la campagne lancée en septembre, et l'alcoolisation foetale -le premier verre pour une femme enceinte, ce sont des risques graves pour le bébé-", a ajouté celui qui mènera sur ce sujet "un combat en 2024".
Depuis son arrivée à l'Elysée, Emmanuel Macron a été accusé plusieurs fois de complaisance envers la filière de l'alcool notamment par des acteurs de la lutte contre les addictions.
F.El-Yamahy--DT