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Si les analyses d'eau s'améliorent, la compétition test pré JO de natation en eau libre dans la Seine se tiendra bien dimanche matin, l'epreuve de samedi pour les femmes ayant été reportée à dimanche en raison de la pollution du fleuve.
La Fédération française de natation (FFN), en collaboration avec "les partenaires de l'organisation" notamment la Fédération internationale World Aquatics, a décidé de reporter l’épreuve de samedi et de tout miser sur dimanche initialement jour de la compétition pour les hommes.
"La qualité de l'eau continue d'être surveillée de près. Une nouvelle mise à jour pour les médias est attendue vers 05h00 le 6 août", a fait savoir la FFN.
Donc si les derniers prélèvements d'eau s'améliorent, il y a une chance que la compétition se tienne bien dimanche.
Pour l'instant, et c'était déjà le cas ce vendredi où la séance d'entraînement a été annulée, "la qualité de l'eau de la Seine reste actuellement en dessous des normes acceptables pour la sauvegarde de la santé des nageurs", écrit la FFN.
Il faut dire que les cieux sont inhabituellement pluvieux depuis plus d'une semaine.
"Le territoire francilien a subi les plus fortes précipitations estivales enregistrées sur ces 20 dernières années", relève la mairie de Paris vendredi soir dans un communiqué où elle détaille tous les travaux engagés pour le plan baignade de l'Etat et de la ville.
Ces compétitions dans la Seine sont aussi des préludes aux futures baignades promises pour 2025 par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), sur trois sites alors que la baignade y est interdite depuis 1923.
Ce scénario de pluies persistantes pendant plusieurs jours, aux accents orageux, était redouté par les organiseurs. En effet, ces fortes pluies font déborder les égouts et viennent souiller l'eau de la Seine.
Cette épreuve de Coupe du Monde de natation en eau libre, entre le Pont Alexandre III et le Pont de l'Alma -- 10 km nagés en boucle -- fait surtout figure d'épreuve "test" pour les JO de Paris dans un an.
- analyses Escherichia coli -
La "dégradation temporaire de la qualité de l'eau", selon la préfecture d'IDF, fait monter le taux le plus scruté, celui de la présence de la bactérie intestinale Escherichia coli. World Aquatics impose pour cette bactérie un taux inférieur à 1000 UFC pour 100 ml pour que la compétition puisse avoir lieu.
Le 27 juillet dernier, se basant sur 42 prélèvements de juin et juillet, la préfecture d'IDF avait donné un feu vert de "principe" à la compétition de ce week-end ainsi qu'à celle du triathlon (17-20 août) dont la partie natation doit se tenir dans la Seine.
- "travaux achevés dans les prochains mois" -
Jeudi soir, le comité d'organisation des JO, qui doit se servir de cette compétition pour roder parcours et équipements (pontons, bouées...), la mairie de Paris et la préfecture de la région Ile-de-France assuraient dans un communiqué commun qu'à "un an des Jeux, la dynamique d'assainissement se poursuit avec l'achèvement des travaux les plus significatifs d’amélioration de la qualité de l’eau dans les prochains mois, en particulier pour faire face à ces évènements météorologiques exceptionnels".
C'est pourquoi parmi les chantiers de l'État et des collectivités en vue de ces baignades figurent notamment des ouvrages comme le bassin d'Austerlitz, encore en construction, qui va permettre de stocker des eaux pluviales (50.000 m3), et fonctionner en 2024.
Pour l'épreuve olympique, les organisateurs ont prévu de longue date de pouvoir décaler les épreuves de deux ou trois jours, en cas d'orages et de fortes pluies.
Discipline olympique depuis 2008, la natation en eau libre fait régulièrement parler d'elle. A Tokyo, à l'issue de l'épreuve test en 2019, les nageurs avaient protesté contre la qualité de l'eau de la baie de Tokyo, de surcroît surchauffée.
Aux JO de Rio en 2016, la perspective de nager dans la baie de Guanabara, elle aussi très polluée, avait aussi défrayé la chronique.
A.El-Nayady--DT