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Sept plaintes ont été déposées pour l'instant après des décès de patients jugés suspects par leurs proches à l'hôpital de Remiremont (Vosges), a indiqué samedi à l'AFP le procureur de la République d'Epinal, Frédéric Nahon.
"J'ai ouvert quatre informations judiciaires contre X pour homicide involontaire suite à des plaintes déposées par la famille des victimes, mettant en cause le centre hospitalier de Remiremont", a détaillé le magistrat.
"Une autre information judiciaire a été ouverte des chefs de blessures involontaires contre X" et "une ouverture d'information judiciaire des chefs de recherche des causes de la mort a été ouverte", a-t-il ajouté.
Le procureur a, par ailleurs, déclaré avoir reçu "une autre plainte pour homicide involontaire" pour laquelle une "ouverture d'information (judiciaire) est fort probable".
"En tout, cela fait sept procédures", a-t-il résumé.
Contactée par l'AFP, Me Nancy Risacher, qui suit six des sept plaintes, indique être "en train de rédiger" une huitième plainte pour homicide involontaire.
Seul l'un de ses clients a, pour l'instant, été entendu par le juge d'instruction, a-t-elle indiqué.
Me Risacher indique, par ailleurs, avoir été contactée par "plusieurs autres personnes" et être en train d'examiner ces dossier pour voir si d'autres plaintes pouvaient en sortir.
Contacté par l'AFP, l'avocat de l'hôpital, Me Frédéric Berna, a déploré le "battage médiatique" autour du dossier, jugeant "audacieux de mener une campagne contre l'hôpital quand on sait les difficultés aujourd'hui des hôpitaux français".
"Il y a des +process+ internes (à l'hôpital) qui pour l’instant démontrent qu'il n'y a pas de fautes particulières et s'il y a des enquêtes pénales, on ira s'expliquer (...) sereinement devant le juge", a-t-il ajouté.
Début janvier, des élus des Vosges avaient apporté leur soutien aux équipes du centre hospitalier de Remiremont, dénonçant des "campagnes de presse" ayant "pris pour cible" l'établissement.
Fin décembre, la direction de l'hôpital s'était dite "désolée de la situation" et avait mis en avant une "prise en charge selon les règles de l'art".
Selon le directeur Dominique Cheveau, ces plaintes vont permettre de faire la lumière sur les faits: "Nous ne demandons qu'à comprendre ce qui s'est passé".
Y.El-Kaaby--DT