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L'ONG de défense de l'environnement Greenpeace a alerté mardi sur le non-respect d'un accord pour financer la protection des forêts de la République démocratique du Congo signé à Glasgow (Écosse) par le président Félix Tshisekedi et le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Deux mois après la signature de cet accord de financement d'un montant de 500 millions de dollars dans le cadre de l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi), "la République démocratique du Congo (RDC) et ses bailleurs de fonds ne l’ont pas respecté", regrette Greenpeace dans un communiqué.
La Cafi est constitué d'un groupe de pays donateurs dont le leadership est assuré par la Norvège.
Selon Greenpeace, "le tout premier jalon politique de l’accord est la publication +avant fin 2021+ d’un audit des concessions forestières exécuté par l’Inspection générale des finances (IGF) de la RDC".
Malgré le rappel fait au ministère congolais de l'Environnement le 2 janvier, "la RDC n’a pas publié" ce rapport d'audit, déplore l'organisation environnementale.
"Dans l'accord signé à Glasgow, il n'y avait aucun préalable au décaissement des fonds pour financer la protection de nos forêts. S'il y a des reproches à formuler, Greenpeace doit les adresser à la partie britannique", a réagi auprès de l'AFP Michel Koyakpa, conseiller en communication au ministère congolais de l'Environnement.
En octobre, la veille de la COP 26 de Glasgow en Écosse, le président Tshisekedi avait déclaré avoir été saisi de "plusieurs plaintes d’irrégularités" dans l’octroi de concessions forestières et ordonné la suspension de tout contrat "douteux".
Jusque-là, la ministre de l'Environnement, Eve Bazaiba, en a suspendu six.
Greenpeace dit craindre que le projet de la levée du moratoire sur la délivrance de nouveaux permis de coupe des arbres n'entre en vigueur en 2023, sans qu'une nouvelle politique de protection des forêts ne soit adoptée par le gouvernement.
Y.I.Hashem--DT