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Des candidats qui ne jurent que par le renouvelable, d'autres qui plaident pour relancer le nucléaire et certains qui prônent un "en même temps": voici cinq propositions des prétendants à l'Elysée pour garantir la souveraineté énergétique de la France:
Arrêt de dix réacteurs (Jadot)
A gauche, la plupart des candidats s'accordent sur la sortie du nucléaire, mais ils diffèrent sur le calendrier. Le candidat écologiste Yannick Jadot veut aller vite et arrêter au moins 10 réacteurs d'ici 2035. Pour compenser la baisse de production qu'entraînerait cette mesure, il entend développer massivement le renouvelable, avec notamment l'installation de 6.000 éoliennes et le remplacement des éoliennes existantes pour les renforcer d'ici 2027, ainsi que l'obligation pour chaque "territoire de vie" de lancer une "communauté citoyenne de l'énergie renouvelable"
Même si la candidate socialiste Anne Hidalgo partage avec lui l'ambition d'atteindre 100% d'énergie renouvelable "le plus vite possible", elle considère comme un "non-sens" la fermeture de dix réacteurs d'ici 2035. "Je ne veux pas mettre en cause la souveraineté nationale en matière énergétique", assure-t-elle, tout en précisant qu'elle ne "souhaite pas de nouveau réacteur".
Sortir du nucléaire d'ici 2045 (Mélenchon)
Le candidat de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, planifie pour 2045 la sortie totale du nucléaire, énergie qu'il considère comme "coûteuse et dangereuse". Il préconise ainsi le 100% énergies renouvelables, notamment via la géothermie, le développement massif d'éoliennes en mer et de moulins à eau. Il veut aussi sortir des énergies fossiles, en arrêtant de les subventionner y compris à l'étranger.
Même si son parti a fait campagne avec LFI lors des deux dernières présidentielles, le candidat du PCF Fabien Roussel ne partage pas l'opinion de M. Mélenchon sur le nucléaire. Pour atteindre son objectif "d'une France décarbonée en 2050", le communiste veut "investir massivement dans les énergies renouvelables mais aussi dans le nucléaire". "Je suis le seul à gauche à le dire", martèle-t-il.
"Remobilisation massive du nucléaire" (Pécresse)
A droite, le nucléaire ne fait pas débat. Partant du constat que l'énergie éolienne "a atteint voire dépassé le seuil de tolérance de la population", la candidate LR à l'Elysée Valérie Pécresse préconise de mettre sur pied un "plan de relance gaullien pour l'énergie" avec "une remobilisation massive du nucléaire".
Elle compte s'opposer "formellement" aux fermetures programmées de centrales et fustige la politique énergétique en "zig-zag" d'Emmanuel Macron, qui n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature, mais qui propose lui aussi de relancer un programme nucléaire et de construire de nouveaux réacteurs en France. Il estime que le nucléaire mais aussi le développement des énergies renouvelables seront indispensables pour atteindre la neutralité carbone en 2050.
Rouvrir Fessenheim (Le Pen)
La centrale nucléaire de Fessenheim, en Alsace, mise à l'arrêt il y a bientôt deux ans, se trouve sur la feuille de route des candidats de l'extrême droite.
C'est le cas de Marine Le Pen, qui défend le nucléaire comme une "énergie sûre, bon marché et propre" et qui pourfend certains parcs éoliens comme des "verrues" pour le paysage. Outre son intention de créer 6 nouveaux EPR, elle veut instaurer un moratoire sur le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim qu'elle souhaite rouvrir.
14 nouveaux réacteurs (Zemmour)
Le polémiste d'extrême droite Eric Zemmour, qui s'est rendu la semaine dernière à Fessenheim, va plus loin que ses adversaires. Il propose l'ouverture de "14 réacteurs nucléaires EPR d'ici à 2050" et veut prolonger à "60 ans" la durée de vie des centrales. Côté énergies renouvelables, il entend "arrêter toutes les éoliennes. C'est une catastrophe, c'est affreux, ça enlaidit les paysages français", déplore-t-il.
Et aussi... un référendum
A gauche, Christiane Taubira veut mettre en place un référendum sur le nucléaire, auquel elle n'est à titre personnel, "pas favorable".
A.El-Nayady--DT