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Les entreprises de l'eau ont appelé lundi tous les usagers, agriculteurs, industriels, services publics... à "la sobriété" dans leurs consommations face à la sécheresse.
Alors que 26 départements sont déjà soumis à des restrictions d’usage, le manque d’eau pourrait menacer d’ici à la fin de l’été une grande part du territoire national, avec déjà certaines nappes souterraines dans un état préoccupant (en Provence-Alpes Côte d'Azur, Bas-Dauphiné, Vendée, Charentes, Maine, Touraine…), souligne la Fédération professionnelle des entreprises de l’eau (FP2E), qui distribuent l’eau potable à 60% des Français.
L'association rappelle la situation de l'été 2019, au cours duquel 88 départements avaient été soumis à des restrictions et certaines communes rurales approvisionnées par camions citernes.
"Ne pas revivre ces situations problématiques pour la population et pour les activités économiques impose d’anticiper", souligne la FP2E, qui réunit les sociétés privées gérant ces marchés après mise en concurrence (Saur, Suez, Veolia...)
A l’Etat et aux collectivités territoriales, elles réclament "une planification de la politique de l’eau volontariste, à la hauteur de la nouvelle donne climatique".
Elles prônent notamment la mise en place d’interconnexions, là où la fragilité d’un captage peut être compensée par un autre, et le renforcement de la digitalisation des services (détection des fuites avant et après compteurs, structures tarifaires saisonnières).
La FP2E préconise aussi l'accélération de la mise en œuvre des "solutions fondées sur la nature" (préserver les zones humides, désimperméabiliser), dont l’efficacité est attendue sur le long terme, associées à des solutions plus technologiques (recharge de nappes, réutilisation des eaux usées traitées...)
D'ores et déjà, dans les services dotés de télé-relevés, des structures tarifaires saisonnières peuvent être mises en œuvre, sur décision de chaque collectivité, pour encourager une consommation responsable en périodes de crise, suggèrent ces professionnels.
Un épisode de très forte chaleur est attendu cette semaine après un printemps particulièrement chaud et sec, qui a déjà provoqué sur une grande part de l'Hexagone une sécheresse des sols faisant craindre pour les récoltes.
S.Saleem--DT