Dubai Telegraph - Arrêt du chantier ou pas: décision-clé jeudi sur le sort de l'A69

EUR -
AED 3.963234
AFN 76.086305
ALL 99.054872
AMD 422.000612
ANG 1.931653
AOA 989.452778
ARS 1157.60578
AUD 1.717208
AWG 1.944917
AZN 1.831215
BAM 1.955257
BBD 2.179725
BDT 131.19359
BGN 1.953835
BHD 0.406697
BIF 3159.342883
BMD 1.079011
BND 1.450004
BOB 7.460241
BRL 6.130724
BSD 1.079515
BTN 92.49276
BWP 14.81978
BYN 3.532836
BYR 21148.606728
BZD 2.168428
CAD 1.543077
CDF 3099.997488
CHF 0.953743
CLF 0.026614
CLP 1021.316118
CNY 7.844618
CNH 7.856481
COP 4476.275256
CRC 539.957654
CUC 1.079011
CUP 28.59378
CVE 110.703875
CZK 24.939059
DJF 191.761786
DKK 7.461886
DOP 68.247908
DZD 144.429186
EGP 54.570855
ERN 16.185158
ETB 140.383409
FJD 2.514688
FKP 0.832964
GBP 0.835429
GEL 2.977774
GGP 0.832964
GHS 16.722061
GIP 0.832964
GMD 77.689081
GNF 9339.915091
GTQ 8.330804
GYD 226.520284
HKD 8.396084
HNL 27.805753
HRK 7.533546
HTG 141.532358
HUF 402.08572
IDR 18058.212619
ILS 3.987554
IMP 0.832964
INR 92.372205
IQD 1413.503817
IRR 45426.343656
ISK 143.702923
JEP 0.832964
JMD 169.875217
JOD 0.765002
JPY 161.643332
KES 139.734056
KGS 93.510505
KHR 4273.960663
KMF 492.567633
KPW 971.091207
KRW 1588.163248
KWD 0.332669
KYD 0.899705
KZT 543.461694
LAK 23371.368448
LBP 96679.344745
LKR 319.622778
LRD 215.613286
LSL 19.939843
LTL 3.186038
LVL 0.652683
LYD 5.206271
MAD 10.39101
MDL 19.356794
MGA 5028.189316
MKD 61.493143
MMK 2265.151536
MNT 3767.661759
MOP 8.65302
MRU 42.960843
MUR 49.235367
MVR 16.632093
MWK 1873.162228
MXN 21.958921
MYR 4.794584
MZN 68.959579
NAD 19.939925
NGN 1663.985301
NIO 39.65908
NOK 11.298536
NPR 147.968736
NZD 1.889833
OMR 0.415397
PAB 1.079515
PEN 3.96482
PGK 4.355804
PHP 61.781971
PKR 302.392959
PLN 4.184802
PYG 8619.607841
QAR 3.928407
RON 4.975753
RSD 117.173023
RUB 91.177654
RWF 1527.878935
SAR 4.047645
SBD 9.075866
SCR 15.502996
SDG 647.406545
SEK 10.809269
SGD 1.450789
SHP 0.847933
SLE 24.574463
SLL 22626.31284
SOS 616.655953
SRD 39.485855
STD 22333.339816
SVC 9.445379
SYP 14029.138824
SZL 19.93974
THB 36.865658
TJS 11.761599
TMT 3.776537
TND 3.350873
TOP 2.527148
TRY 40.926131
TTD 7.325001
TWD 35.841277
TZS 2854.021747
UAH 44.678122
UGX 3944.923464
USD 1.079011
UYU 45.517368
UZS 13957.001874
VES 75.194961
VND 27660.435381
VUV 132.977879
WST 3.05119
XAF 655.78412
XAG 0.03207
XAU 0.000347
XCD 2.91608
XDR 0.813197
XOF 652.801749
XPF 119.331742
YER 265.437013
ZAR 19.967845
ZMK 9712.394484
ZMW 30.30801
ZWL 347.440956
  • AEX

    6.4700

    905.24

    +0.72%

  • BEL20

    30.3500

    4365.93

    +0.7%

  • PX1

    86.4700

    7876.36

    +1.11%

  • ISEQ

    166.0800

    10354.82

    +1.63%

  • OSEBX

    1.5200

    1518.11

    +0.1%

  • PSI20

    85.1300

    6950.65

    +1.24%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.4100

    2750.34

    +0.38%

  • N150

    22.7800

    3423.09

    +0.67%

Arrêt du chantier ou pas: décision-clé jeudi sur le sort de l'A69
Arrêt du chantier ou pas: décision-clé jeudi sur le sort de l'A69 / Photo: Matthieu RONDEL - AFP/Archives

Arrêt du chantier ou pas: décision-clé jeudi sur le sort de l'A69

Le bitume n'a pas encore été coulé, mais le tracé est en partie réalisé. La justice administrative doit annoncer jeudi si elle met à l'arrêt le colossal chantier de l'A69 qui déjà s'étend sur des dizaines de kilomètres entre Toulouse et Castres, retoquant alors la première infrastructure routière de cette envergure en France.

Taille du texte:

Sur le terrain, les récurrentes actions et manifestations d'opposition se sont taries dans l'attente de la décision du tribunal administratif de Toulouse. Si deux "écureuils" occupent encore un arbre marqué pour être abattu, les militants contre l'A69 patientent sereinement et se disent "très confiants".

Il faut dire que par deux fois, la rapporteure publique, dont les avis sont régulièrement suivis, a demandé au tribunal administratif de Toulouse "l'annulation totale" de l'arrêté préfectoral qui a permis d'entamer le chantier en 2023.

À l'audience du 18 février, cette magistrate, Mona Rousseau, a réaffirmé que les gains espérés de la future autoroute n'étaient pas suffisants pour établir une "raison impérative d'intérêt public majeur" (RIIPM) justifiant les atteintes à l'environnement commises par le projet.

Pour ses promoteurs, cet axe de 53 km vise avant tout à désenclaver "le bassin de vie" du sud du Tarn, qui "a besoin de se connecter aux équipements de la capitale régionale" Toulouse, comme l'aéroport ou les hôpitaux, a souligné Yasser Abdoulhoussen, directeur de projet, chargé du pilotage de l'A69 à la préfecture du Tarn.

Aussi, à moins que le tribunal ne décide de reporter sa décision, de ne se prononcer que partiellement ou de s'en remettre au Conseil d’État, deux possibilités s'offrent à lui: annuler ou non l'arrêté préfectoral, ce qui engendrerait soit l'arrêt immédiat du chantier, soit, à l'inverse, la poursuite normale des travaux de l'autoroute dont l'ouverture était initialement prévue fin 2025.

Quelle que soit la décision, il y aura un appel puis sans doute un recours devant le Conseil d’État. "Donc on va en parler encore pendant des années", explique à l'AFP Julien Bétaille, maître de conférences en droit de l'environnement à l'université Toulouse Capitole.

- "Sursaut prometteur" -

Si les anti-A69 obtiennent gain de cause, ce sera un "message fort pour la justice environnementale", estime l'une de leurs avocates, Alice Terrasse, qui espère "un sursaut prometteur" du tribunal.

"Juridiquement, ce ne serait pas une surprise", commente M. Bétaille, qui juge que cette décision serait "logique" au regard de "l'évolution de la jurisprudence" et du "contexte de changement climatique, d'érosion de la biodiversité".

Mais "statistiquement", ce serait une "anomalie", reprend-il, car "dans tout l'historique de la jurisprudence sur les autoroutes en France, aucun projet autoroutier n'a été annulé pour des raisons environnementales".

Pour l'expert, cela signifierait qu'"un verrou a sauté dans la mentalité du juge administratif", qui accepterait ainsi "de s'attaquer aux autoroutes".

De fait, ce serait la première fois en France qu'une infrastructure routière d'une telle importance est interrompue par un jugement, et non par une décision politique, comme l'abandon du projet d'A45 Lyon/Saint-Étienne en 2018.

Le cas du contournement du village touristique de Beynac, en Dordogne, retoqué par la justice administrative, concerne un ouvrage de moindre envergure, avec un budget initial plus de dix fois inférieur aux 450 millions d'euros que doit coûter l'A69.

- "Plusieurs millions d'euros" -

Plaidant pour la poursuite du chantier, Atosca, constructeur et futur concessionnaire de l'autoroute, affirme avoir "désormais concrétisé plus de 300 millions d'euros, soit 65% du budget total du chantier".

En outre, l'arrêt du chantier serait coûteux, font valoir l’État et Atosca. Il faudrait stabiliser des ouvrages en cours de réalisation, protéger ceux déjà édifiés, surveiller des matériels entreposés ou encore installer des clôtures autour des bassins et fossés ouverts.

Cette sécurisation du chantier, ajoutée à l'application des clauses de suspension du contrat, coûterait plusieurs millions d'euros, ajoutent-ils.

Dans l'hypothèse d'une décision favorable à l’État et Atosca, le chantier de l'A69 se poursuivrait au moins jusqu'à une décision en appel, qui prendrait plusieurs mois.

Dans ce cas-là, "on prendra acte que la justice n'applique pas le droit et qu'il va falloir se débrouiller autrement", a déclaré Geoffrey Tarroux, du collectif La Voie est libre. "Mais la lutte continuera."

W.Darwish--DT