Dubai Telegraph - Sur les bords de l'Oskil, la peur d'un retour de l'armée russe

EUR -
AED 4.167823
AFN 82.246246
ALL 99.225694
AMD 442.72813
ANG 2.045047
AOA 1034.852812
ARS 1291.381673
AUD 1.791143
AWG 2.045309
AZN 1.930437
BAM 1.952388
BBD 2.289179
BDT 137.749235
BGN 1.95086
BHD 0.427667
BIF 3370.738172
BMD 1.134707
BND 1.490109
BOB 7.834445
BRL 6.655846
BSD 1.133708
BTN 97.061779
BWP 15.627823
BYN 3.710382
BYR 22240.251451
BZD 2.277399
CAD 1.576363
CDF 3262.281654
CHF 0.928553
CLF 0.028665
CLP 1099.986944
CNY 8.338346
CNH 8.297611
COP 4892.991484
CRC 570.213405
CUC 1.134707
CUP 30.069728
CVE 110.073094
CZK 25.025946
DJF 201.895339
DKK 7.46721
DOP 68.491495
DZD 150.551771
EGP 57.950832
ERN 17.020601
ETB 150.855986
FJD 2.603809
FKP 0.858335
GBP 0.859069
GEL 3.120159
GGP 0.858335
GHS 17.573208
GIP 0.858335
GMD 81.832516
GNF 9825.820434
GTQ 8.74068
GYD 237.62138
HKD 8.807072
HNL 29.40265
HRK 7.531614
HTG 148.391261
HUF 410.344969
IDR 19078.765475
ILS 4.190619
IMP 0.858335
INR 97.311921
IQD 1486.389832
IRR 47779.253594
ISK 146.089133
JEP 0.858335
JMD 179.60699
JOD 0.80449
JPY 162.073001
KES 147.152463
KGS 99.261391
KHR 4545.665707
KMF 494.595395
KPW 1021.243529
KRW 1619.841171
KWD 0.348147
KYD 0.941042
KZT 588.028879
LAK 24559.468213
LBP 101865.929166
LKR 338.693771
LRD 226.960383
LSL 21.560553
LTL 3.350494
LVL 0.686373
LYD 6.307909
MAD 10.571692
MDL 20.100399
MGA 5206.040942
MKD 61.705645
MMK 2382.59965
MNT 4022.685137
MOP 9.066947
MRU 44.905302
MUR 51.173784
MVR 17.523721
MWK 1968.015695
MXN 22.63796
MYR 5.007145
MZN 72.489653
NAD 21.560553
NGN 1820.824824
NIO 41.755193
NOK 12.023585
NPR 155.772058
NZD 1.922613
OMR 0.436849
PAB 1.134707
PEN 4.246261
PGK 4.632965
PHP 64.361199
PKR 318.382968
PLN 4.314138
PYG 9073.031672
QAR 4.130375
RON 5.004596
RSD 117.822822
RUB 93.649196
RWF 1611.682063
SAR 4.255611
SBD 9.644806
SCR 16.321408
SDG 681.42946
SEK 11.138831
SGD 1.4963
SHP 0.891701
SLE 25.814463
SLL 23794.21386
SOS 647.252486
SRD 41.644978
STD 23486.137865
SVC 9.928912
SYP 14753.45426
SZL 21.560553
THB 38.084872
TJS 12.311023
TMT 3.96997
TND 3.412251
TOP 2.732912
TRY 43.285214
TTD 7.702171
TWD 36.86775
TZS 3048.42673
UAH 46.728196
UGX 4160.143402
USD 1.134707
UYU 48.071508
UZS 14709.411636
VES 88.288656
VND 29331.39463
VUV 139.25084
WST 3.173074
XAF 659.460527
XAG 0.034893
XAU 0.000341
XCD 3.071047
XDR 0.838887
XOF 659.460527
XPF 119.331742
YER 278.432917
ZAR 21.433015
ZMK 10213.722894
ZMW 32.121227
ZWL 365.375097
  • AEX

    -3.3300

    850.25

    -0.39%

  • BEL20

    -38.2300

    4162.55

    -0.91%

  • PX1

    -28.5900

    7301.49

    -0.39%

  • ISEQ

    -88.2600

    10056.72

    -0.87%

  • OSEBX

    0.7200

    1447.47

    +0.05%

  • PSI20

    -22.2600

    6723.6

    -0.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.3200

    2650.95

    -1.02%

  • N150

    -5.8400

    3239.63

    -0.18%

Sur les bords de l'Oskil, la peur d'un retour de l'armée russe
Sur les bords de l'Oskil, la peur d'un retour de l'armée russe / Photo: Roman PILIPEY - AFP

Sur les bords de l'Oskil, la peur d'un retour de l'armée russe

Lioubov Voronova se souvient encore à quel point, avant la guerre, l'Oskil, une rivière qui coule près de chez elle, faisait office de lieu idyllique pour la baignade et les pique-niques. Aujourd'hui, ce cours d'eau est une ligne de front entre troupes russes et ukrainiennes.

Taille du texte:

"Ils sont d'un côté, et nous de l'autre", constate cette femme de 72 ans vivant dans le village de Sadovod, en grande partie vidé de ses habitants.

Son voisin a vécu toute sa vie dans le village voisin de Dvoritchna, situé au bord de la rivière, et pleure à genoux en racontant comment des personnes y ont été tuées et la mort de sa petite-fille dans une frappe russe à proximité.

L'Oskil, qui serpente dans la région ukrainienne de Kharkiv à partir de la Russie où ce cours d'eau est nommé Oskol, est cet hiver balayée par des vents glacés et entourée de vastes champs recouverts de neige, parsemés de bunkers ukrainiens et de tranchées en zigzag.

Les forces russes avaient franchi sans grande peine ce cours d'eau dans les premières semaines de l'invasion russe de l'Ukraine en 2022, avant d'être repoussées au-delà quelques mois plus tard pendant une contre-offensive ukrainienne fulgurante.

Les troupes russes sont depuis retranchées sur la rive orientale, mais n'ont jamais abandonné leur ambition de la traverser de nouveau.

"C'est une barrière physique qui a une utilité militaire mais c'est aussi presque une barrière psychologique maintenant", remarque Mick Ryan, un officier australien à la retraite et analyste de la guerre.

"Si les Russes franchissent l'Oskil, cela signifie que les choses vont vraiment mal" pour l'armée ukrainienne, explique-t-il à l'AFP.

- "Je veux qu'ils survivent" -

En décembre, dans un coin jusque-là tranquille de la rivière, près de Dvoritchna, les Russes étaient parvenus à établir une tête de pont du côté ukrainien en y envoyant de l'infanterie sur de petits bateaux. L'Ukraine affirme que ce groupe a depuis été éliminé.

En novembre, une tentative de percée a aussi eu lieu à Koupiansk, une ville traversée par l'Oskil. Des militaires russes ont réussi à y pénétrer en revêtant des uniformes ukrainiens avant d'être repoussés, a raconté à l'AFP un responsable local.

Dans cette cité, dévastée par la guerre, le soldat ukrainien Igor est perché sur un pont ferroviaire détruit qui enjambe l'Oskil, observant des zones disputées sur sa rive orientale. De la fumée y est visible après une attaque.

Son unité au sein de la 114e brigade utilise des drones pour réapprovisionner les troupes de Kiev toujours présentes dans ce secteur sur la rive orientale et pour se défendre des forces russes qui attaquent.

"C'est dur, très dur. Mais, pour l'essentiel, nous faisons face et nous tenons le coup aussi longtemps que possible", explique-t-il.

Signe du risque d'avancée russe, les autorités ukrainiennes ont récemment ordonné aux familles avec enfants d'évacuer les villes situées près de la rivière.

Dans le village d'Osynové, à l'ouest de Koupiansk, où un wagon de train renversé à côté d'un pont détruit rappelle les combats acharnés de 2022, le transport par voie ferrée a été interrompu il y a peu.

Mykola, un habitant de la région de 80 ans souligne que les forces russes se sont emparées de son village "en un clin d'œil" en 2022, avant de battre en retraite plus tard.

Cet homme qui a servi dans l'armée soviétique près de Moscou pêchait et buvait jadis des coups avec des amis le long de l'Oskil. Aujourd'hui, il ne peut plus s'approcher du cours d'eau et a d'autres craintes.

"Mes deux fils se battent. Je veux juste qu'ils survivent", dit-il en pleurant, tandis que des tirs d'artillerie résonnent au loin.

- Traversée ardue -

Reste à savoir si les forces russes tenteront une nouvelle traversée à grande échelle, comme en 2022.

"On n'entreprend pas de telles traversées à moins d'y être vraiment obligé", note M. Ryan, évoquant les énormes ressources militaires nécessaires pour ce type d'opérations.

Pourtant, la Russie persiste à chercher des failles dans le dispositif ukrainien. Selon des analystes militaires ukrainiens, les troupes russes ont réussi à établir une nouvelle tête de pont près de Dvoritchna à l'issue d'une deuxième tentative.

Les attaques russes se sont intensifiées dans plusieurs zones du front, Moscou et Kiev semblant vouloir tout faire pour renforcer leur positions avant le retour en janvier à la Maison Blanche de Donald Trump et d'éventuelles négociations de paix.

Plus au sud, dans le village de Iatskivka, où se termine l'Oskil, Inna Iourtchenko est nerveuse. Lorsque cette commerçante de 52 ans est revenue de Kiev avec sa mère après la reprise de cette localité par les forces ukrainiennes en 2022, elle était désemparée.

Autrefois bondée de touristes cherchant à profiter de la rivière, la localité n'est aujourd'hui plus que l'ombre d'elle-même.

"J'ai fondu en larmes en me rappelant comment c'était avant", lâche-t-elle. Et avec les avancées russes dans l'est, qui s'accélèrent, "j'ai peur de ce qui va se passer".

U.Siddiqui--DT