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Les émissions françaises de la plupart des polluants atmosphériques ont diminué entre 2000 et 2023, mais la France reste confrontée à des dépassements de normes, ainsi qu'à des épisodes de pollution à l'ozone et/ou aux particules, selon un rapport gouvernemental publié lundi.
"Des progrès significatifs ont été accomplis dans la réduction des émissions de polluants atmosphériques à la suite des actions impulsées tant à l'échelle nationale qu'au niveau local", souligne ce bilan de la qualité de l'air extérieur en France en 2023.
Mais, ajoute-t-il, la France demeure "confrontée à des dépassements de normes réglementaires de qualité de l'air pour la protection de la santé humaine dans certaines agglomérations, ainsi qu'à des épisodes de pollution à l'ozone et/ou aux particules en France métropolitaine, dans les Antilles et en Guyane".
"En 2023, la qualité de l'air s'est améliorée en France, mais elle reste un enjeu de santé publique", a commenté dans un communiqué la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, en saluant l'adoption lundi de la nouvelle directive européenne sur la qualité de l'air.
Dans le détail, sur la période 2000-2023, "la baisse atteint 64% pour les oxydes d'azote (NOx), respectivement 49% et 56% pour les particules (fines) de diamètre inférieur ou égal à 10 µm (PM10) et celles de diamètre inférieur ou égal à 2,5 µm (PM2,5) et 87% pour le dioxyde de soufre (SO2)".
"À l'inverse, les teneurs moyennes annuelles en ozone (O3), polluant dont la formation est dépendante notamment des conditions météorologiques, ont augmenté", est-il ajouté. Deux épisodes de pollution "d'ampleur nationale" à l'O3 ont en outre été observés en France métropolitaine en 2023 (en juin et septembre).
Sur la même période, les concentrations annuelles en dioxyde d'azote (NO2), PM10, PM2,5 et SO2 ont baissé mais des dépassements de normes ont été observés pour le NO2 et les particules fines PM10 respectivement "dans trois et deux agglomérations en 2023".
"Pour le NO2, seules les agglomérations de Paris et de Lyon sont désormais concernées par des dépassements réguliers des normes" même si "l'ampleur de ces dépassements" a "drastiquement diminué depuis 2018", précise le rapport.
Concernant les particules fines PM10, l'année 2023 a été marquée par "trois épisodes de pollution d'ampleur nationale (en février, en mars et en septembre) ainsi que par de nombreux épisodes de pollution consécutifs aux apports de particules issues de phénomènes naturels de brumes des sables sahariens dans les Antilles et en Guyane".
F.El-Yamahy--DT