Dubai Telegraph - Les malheurs du Balkhach, un des plus grands lacs d'Asie centrale

EUR -
AED 3.866955
AFN 72.068071
ALL 97.96268
AMD 410.784813
ANG 1.912938
AOA 960.166791
ARS 1050.977028
AUD 1.628194
AWG 1.895066
AZN 1.800113
BAM 1.951452
BBD 2.143046
BDT 126.837419
BGN 1.957984
BHD 0.396768
BIF 3134.302207
BMD 1.052814
BND 1.418533
BOB 7.334659
BRL 6.108712
BSD 1.061445
BTN 89.497258
BWP 14.401914
BYN 3.473644
BYR 20635.162949
BZD 2.139048
CAD 1.474709
CDF 3016.313099
CHF 0.936552
CLF 0.037221
CLP 1027.051998
CNY 7.626693
CNH 7.636047
COP 4722.441266
CRC 541.992496
CUC 1.052814
CUP 27.899583
CVE 110.019887
CZK 25.285451
DJF 189.010699
DKK 7.458232
DOP 63.927576
DZD 140.602323
EGP 51.954531
ERN 15.792217
ETB 129.54359
FJD 2.396153
FKP 0.831004
GBP 0.831932
GEL 2.874049
GGP 0.831004
GHS 17.14181
GIP 0.831004
GMD 74.749535
GNF 9147.446645
GTQ 8.201727
GYD 222.065261
HKD 8.193407
HNL 26.797298
HRK 7.509998
HTG 139.558415
HUF 407.071782
IDR 16789.442377
ILS 3.937437
IMP 0.831004
INR 88.927393
IQD 1390.422091
IRR 44315.590814
ISK 146.320304
JEP 0.831004
JMD 168.035634
JOD 0.746657
JPY 164.155901
KES 136.076314
KGS 90.938425
KHR 4300.398724
KMF 490.980229
KPW 947.532593
KRW 1478.583067
KWD 0.323877
KYD 0.884542
KZT 523.161902
LAK 23310.28845
LBP 95050.394414
LKR 310.231782
LRD 200.038234
LSL 19.067501
LTL 3.108687
LVL 0.636837
LYD 5.142592
MAD 10.553787
MDL 19.12657
MGA 4952.965296
MKD 61.587323
MMK 3419.500221
MNT 3577.463398
MOP 8.504175
MRU 42.253863
MUR 49.682017
MVR 16.265744
MWK 1840.499554
MXN 21.732343
MYR 4.717137
MZN 67.225692
NAD 19.067591
NGN 1773.445042
NIO 39.062787
NOK 11.757716
NPR 143.221916
NZD 1.79557
OMR 0.405343
PAB 1.061435
PEN 4.022838
PGK 4.266414
PHP 61.952874
PKR 294.912167
PLN 4.338674
PYG 8283.623607
QAR 3.869779
RON 4.976547
RSD 116.989756
RUB 105.284944
RWF 1456.854276
SAR 3.954354
SBD 8.826328
SCR 14.338018
SDG 633.269213
SEK 11.615333
SGD 1.41702
SHP 0.831004
SLE 24.019979
SLL 22076.997306
SOS 606.548671
SRD 37.143033
STD 21791.133205
SVC 9.287441
SYP 2645.227706
SZL 19.073506
THB 36.88328
TJS 11.309365
TMT 3.695379
TND 3.340757
TOP 2.465795
TRY 36.162891
TTD 7.213033
TWD 34.312064
TZS 2805.750792
UAH 43.849907
UGX 3895.321618
USD 1.052814
UYU 44.750301
UZS 13578.747927
VES 48.129878
VND 26741.486679
VUV 124.992245
WST 2.939027
XAF 654.498843
XAG 0.035116
XAU 0.000412
XCD 2.845283
XDR 0.799619
XOF 654.505046
XPF 119.331742
YER 262.98619
ZAR 19.314955
ZMK 9476.595013
ZMW 29.03459
ZWL 339.005819
  • AEX

    11.0500

    874.02

    +1.28%

  • BEL20

    19.3800

    4232.61

    +0.46%

  • PX1

    84.4400

    7301.61

    +1.17%

  • ISEQ

    118.2400

    9810.38

    +1.22%

  • OSEBX

    23.8400

    1426.26

    +1.7%

  • PSI20

    73.6500

    6368.29

    +1.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    48.0500

    2942.61

    +1.66%

  • N150

    53.7200

    3309.31

    +1.65%

Les malheurs du Balkhach, un des plus grands lacs d'Asie centrale
Les malheurs du Balkhach, un des plus grands lacs d'Asie centrale / Photo: Ruslan PRYANIKOV - AFP

Les malheurs du Balkhach, un des plus grands lacs d'Asie centrale

Vues du ciel, les eaux aux teintes turquoises du Balkhach s'étirent en forme de croissant au milieu des étendues désertiques du Kazakhstan. Mais leur surexploitation, la pollution et le changement climatique menacent l'existence du deuxième plus grand lac d'Asie centrale.

Taille du texte:

"J'ai tous les malheurs du Balkhach sous mes yeux", se désole auprès de l'AFP Alekseï Grebennikov, pêcheur sur la rive nord de ce lac unique à l'eau tantôt salée, tantôt douce et abritant de nombreuses espèces rares.

"Il y a de moins en moins de poissons, c'est catastrophique, le lac s'ensable", se lamente le quinquagénaire sur son bateau amarré au port de la ville industrielle de Balkhach restée dans son jus soviétique.

Au large, flotte une barge pour désensabler le petit golfe, rouillée et inutilisée.

"Avant, nous emmenions les touristes faire de la pêche sous-marine. Maintenant, cet endroit est devenu un marécage", poursuit cet organisateur de pêche sportive.

Dans son laboratoire en ville, la scientifique Olga Charipova étudie ces changements.

"Le Balkhach est le plus grand réservoir de pêche du pays. Mais quand le niveau de l'eau baisse, la quantité de poissons aussi, car les conditions de reproduction sont perturbées", explique-t-elle à l'AFP.

Le niveau de "la perle du Kazakhstan" n'est plus qu'à un mètre d'un seuil jugé critique.

Au printemps, le salut est venu du ciel: après des inondations sans précédent, les autorités kazakhes ont détourné respectivement 6 et 3,3 milliards de mètres cubes d'eau vers la Caspienne --le plus grand lac de la région-- et le Balkhach.

- Pas d'accord avec la Chine -

Si l'eau est remontée de quelques centimètres, la tendance de fond demeure.

"Le niveau du Balkhach baisse partout depuis 2019, principalement en raison d'une diminution du débit de la rivière Ili, qui prend sa source en Chine voisine" dans la région du Xinjiang, précise Mme Charipova.

Un sort partagé à différents degrés par tous les grands lacs, aussi appelés mers fermées, d'Asie centrale: la mer d'Aral a quasiment disparu, la situation est alarmante dans la Caspienne et Issyk-Koul (Kirghizstan) est aussi en danger.

Car ces lacs endoréiques (isolés de l'océan) dans des zones sèches sont particulièrement "vulnérables" aux perturbations "exacerbées par le réchauffement climatique et les activités humaines", détaille la revue scientifique de référence Nature.

La hausse des températures accélère l'évaporation de l'eau tandis que les ressources hydrologiques s'amenuisent du fait de la fonte des glaciers environnants.

Et l'importance économique croissante du Balkhach, situé sur l'itinéraire des "Nouvelles routes de la soie", projet chinois d'infrastructures reliant l'Asie à l'Europe, contribue à sa perte.

Selon une étude de 2021 réalisée par des scientifiques de l'université d'Oxford et publiée dans la revue "Eau", cette baisse résulte principalement de la sur-utilisation de l'Ili par la Chine pour les besoins croissants de son agriculture, dont la gourmande culture du coton.

D'après la même source, "si le régime hydroclimatique de l'Ili reste inchangé d'ici 2060 et que la Chine continue de développer l'agriculture, les approvisionnements en eau deviendront de plus en plus limités".

Partenaire économique incontournable des pays centrasiatiques, Pékin est moins enclin à collaborer sur le plan hydrique.

"L'élaboration et la signature d'un accord avec la Chine sur le partage des eaux des rivières transfrontalières sont une question-clé", indiquait fin juillet à l'AFP le ministère kazakh des ressources hydriques, soulignant que "l'objectif principal est la fourniture de volumes d'eau nécessaires pour préserver le Balkhach".

- Lourde pollution -

Au détournement de l'eau s'ajoute "la pollution par les métaux lourds, les pesticides et autres substances nocives", selon les autorités kazakhes.

Si aucun coupable n'est cité, il suffit de lever les yeux ou de sentir l'air.

Sur la plage municipale, les vacanciers se baignent avec vue sur les cheminées fumantes de l'immense usine métallurgique de Kazakhmys, plus gros producteur de cuivre au Kazakhstan, autour duquel a été fondée la ville.

Ici, le taux d'incidence du cancer du poumon est près de dix fois supérieur au taux régional, déjà parmi les plus élevés du pays, selon les autorités sanitaires, avec des dizaines de milliers de tonnes de polluants rejetés.

"Kazakhmys effectue un travail de protection pour prévenir les catastrophes environnementales du Balkhach", assure à l'AFP Cherkhan Roustemov, ingénieur écologue de l'entreprise.

Pourtant sanctionnée pour non-respect des normes environnementales, Kazakhmys dément être le principal pollueur du Balkhach et garantit renouveler son équipement pour moins polluer.

Pourtant, l'usine rejette ses déchets industriels dans une autre étendue d'eau immense, juste à côté du lac.

F.Saeed--DT