Dubai Telegraph - L'agro-écologie contre la désertification dans le nord-est brésilien

EUR -
AED 4.088533
AFN 77.693359
ALL 99.694172
AMD 431.849253
ANG 2.014804
AOA 1034.664021
ARS 1071.152128
AUD 1.636789
AWG 2.005042
AZN 1.889161
BAM 1.964659
BBD 2.257398
BDT 133.602446
BGN 1.958959
BHD 0.419498
BIF 3242.630507
BMD 1.113139
BND 1.446091
BOB 7.725907
BRL 6.080082
BSD 1.117981
BTN 93.616823
BWP 14.768267
BYN 3.658899
BYR 21817.53258
BZD 2.253683
CAD 1.512829
CDF 3194.709748
CHF 0.942612
CLF 0.037548
CLP 1036.054619
CNY 7.867343
CNH 7.866907
COP 4648.191922
CRC 578.654712
CUC 1.113139
CUP 29.498195
CVE 110.765464
CZK 25.067342
DJF 199.090594
DKK 7.459837
DOP 67.066091
DZD 147.088567
EGP 54.076199
ERN 16.697091
ETB 125.473144
FJD 2.450854
FKP 0.847721
GBP 0.841628
GEL 2.985995
GGP 0.847721
GHS 17.55331
GIP 0.847721
GMD 76.806743
GNF 9662.616239
GTQ 8.648152
GYD 233.987207
HKD 8.674055
HNL 27.731807
HRK 7.568247
HTG 147.511915
HUF 394.607744
IDR 16991.405322
ILS 4.196012
IMP 0.847721
INR 93.109214
IQD 1464.584433
IRR 46868.735076
ISK 152.30006
JEP 0.847721
JMD 175.636208
JOD 0.788878
JPY 158.728121
KES 144.229387
KGS 93.906891
KHR 4535.042202
KMF 492.563473
KPW 1001.824845
KRW 1479.534806
KWD 0.339463
KYD 0.931672
KZT 535.517943
LAK 24686.209318
LBP 100120.668532
LKR 339.14864
LRD 223.596198
LSL 19.638856
LTL 3.286812
LVL 0.673327
LYD 5.320754
MAD 10.877447
MDL 19.425595
MGA 5054.337179
MKD 61.6122
MMK 3615.433407
MNT 3782.44769
MOP 8.974267
MRU 44.192304
MUR 51.148737
MVR 17.086487
MWK 1938.56732
MXN 21.386592
MYR 4.731172
MZN 71.130067
NAD 19.638236
NGN 1828.654263
NIO 41.141823
NOK 11.738968
NPR 149.77225
NZD 1.789627
OMR 0.42851
PAB 1.118052
PEN 4.19592
PGK 4.436627
PHP 61.807624
PKR 310.910513
PLN 4.268255
PYG 8716.993813
QAR 4.076701
RON 4.974283
RSD 117.064402
RUB 102.547504
RWF 1493.600832
SAR 4.177487
SBD 9.26217
SCR 15.534363
SDG 669.558805
SEK 11.32625
SGD 1.439896
SHP 0.847721
SLE 25.432233
SLL 23341.971288
SOS 638.923664
SRD 33.474887
STD 23039.738519
SVC 9.782805
SYP 2796.796109
SZL 19.622425
THB 36.978781
TJS 11.907192
TMT 3.907119
TND 3.386988
TOP 2.615658
TRY 37.915871
TTD 7.594004
TWD 35.535307
TZS 3032.681777
UAH 46.345319
UGX 4158.790362
USD 1.113139
UYU 45.817425
UZS 14235.189946
VEF 4032406.017442
VES 40.889135
VND 27433.32094
VUV 132.154148
WST 3.113966
XAF 658.86881
XAG 0.036034
XAU 0.000432
XCD 3.008314
XDR 0.828562
XOF 658.898538
XPF 119.331742
YER 278.674308
ZAR 19.474038
ZMK 10019.589425
ZMW 29.600743
ZWL 358.430438
  • AEX

    13.4800

    906.08

    +1.51%

  • BEL20

    28.3100

    4253.36

    +0.67%

  • PX1

    137.7300

    7582.76

    +1.85%

  • ISEQ

    175.2000

    9962.77

    +1.79%

  • OSEBX

    19.4700

    1419.94

    +1.39%

  • PSI20

    -4.7300

    6749.65

    -0.07%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -30.5700

    2560.08

    -1.18%

  • N150

    44.9300

    3372.81

    +1.35%

L'agro-écologie contre la désertification dans le nord-est brésilien
L'agro-écologie contre la désertification dans le nord-est brésilien / Photo: Pablo PORCIUNCULA - AFP

L'agro-écologie contre la désertification dans le nord-est brésilien

"En l'absence de lois, c'est à nous d'agir. C'est comme ça qu'on peut changer le Brésil", affirme Alcides Peixinho Nascimento, agriculteur de 70 ans déterminé à sauver de la désertification la Caatinga, vaste biome du nord-est du pays.

Taille du texte:

Sa méthode : miser sur des pratiques agro-écologiques pour faire pousser la végétation originelle et cultiver des aliments pour subvenir à ses besoins.

La Caatinga, qui s'étend sur la région la plus pauvre du Brésil, est un biome aux caractéristiques uniques au monde, avec ses arbustes épineux adaptés au climat semi-aride.

Mais il a perdu 40% de sa surface originelle en raison de l'expansion agricole ou minière, et de l'installation de parcs éoliens, selon l'ONG MapBiomas.

La Caatinga souffre également de périodes de sécheresse de plus en plus sévères, que les experts attribuent notamment au changement climatique.

La première zone aride du Brésil a été identifiée récemment au nord de Bahia, l'un des dix États brésiliens qui abritent ce biome.

Contrairement à l'Amazonie, au cœur des préoccupations du monde entier, la Caatinga suscite peu d'intérêt, alors qu'elle aussi est riche en biodiversité, avec une végétation qui contribue à absorber les émissions de carbone.

"Préserver la Caatinga, c'est maintenir ces terres en vie", résume Alcides Peixinho Nascimento, visage buriné et machette à la ceinture.

Le septuagénaire admet que, s'il y a quarante ans, il n'aurait jamais imaginé une telle dégradation, aujourd'hui, il perçoit "très facilement" les effets du réchauffement de la planète.

Selon une étude récente, neuf espèces sur dix de flore et de faune de la Caatinga pourraient disparaître d'ici 2060.

Les autorités locales estiment que près de 38 millions de brésiliens pourraient subir les effets de la désertification, qui pourrait s'étendre sur 140 millions d'hectares, plus du double de la France.

- "Gardiens de la Caatinga" -

Pour régénérer ses terres, près de la localité d'Uaua, à Bahia, M. Nascimento plante du mandacaru, un cactus qui peut mesurer jusqu'à six mètres de haut et dont les fruits peuvent nourrir aussi bien les animaux que les humains.

Avec leurs épines qui repoussent les prédateurs, ces cactus sont notamment plantés autour des terrains où sont cultivées d'autres espèces natives et des aliments comme le haricot noir, aliment incontournable de l'assiette des Brésiliens.

Et l'excédent de production du mandacaru est vendu à une marque française de cosmétiques, pour fabriquer des crèmes et des savons.

De quoi subvenir aux besoins de sa famille tout en dotant le sol d'une végétation qui le protège du climat extrême.

"La Caatinga est préservée dans les zones où vivent des communautés traditionnelles" qui adoptent ces pratiques agro-écologiques, assure Luiz Almeida Santos, de l'Institut régional de la petite agriculture appropriée (IRPAA), une ONG locale. "Ce sont les gardiens de la Caatinga".

L'une des missions de l'IRPAA est d'enseigner aux communautés locales comment doser l'usage de l'eau, pour que les réserves durent jusqu'aux périodes de sécheresses les plus critiques.

- Citernes vitales -

Sur son terrain à Malhada da Areaia, localité rurale près de Juazeiro, ville du nord de Bahia, Maria Gonçalves dos Santos, 60 ans, montre le chemin parcouru par l'eau de pluie, recueillie sur une plaque de béton pour s'écouler dans une citerne.

"Ici, toute l'eau est réutilisée", explique-t-elle. Y compris les eaux usées, qui servent à arroser le fourrage destiné aux animaux après avoir été filtrées.

Mme Gonçalves mesure à la règle le niveau de la citerne de 16.000 litres installée par le gouvernement et tient un registre sur un cahier pour pouvoir doser correctement sa consommation.

Près d'un million de citernes comme celle-ci ont été installées dans le région depuis 2003.

Après une réduction drastique de ces installations sous le mandat du président d'extrême-droite Jair Bolsonaro (2019-2022), le programme a été relancé par le gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva.

Mais au-delà de la sécheresse, la survie de la région est également menacée par l'exode rural.

C'est pourquoi l'IRPAA a installé un centre de formation près de Juazeiro qui a déjà accueilli environ 200 jeunes pour leur apprendre les méthodes d'agro-écologie.

Anderson Santos de Jesus, 20 ans, n'a pas hésité à parcourir 200 kilomètres pour rejoindre ce centre, depuis le village quilombola (communauté descendants d'esclaves fugitifs) de Curral da Pedra.

"Dans notre région, nous n'avons pas beaucoup d'opportunités, il faut se déplacer pour aller chercher les connaissances. Je suis heureux à l'idée de pouvoir contribuer au bien-être de ma communauté à mon retour", confie-t-il.

F.El-Yamahy--DT