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Un navire militaire colombien a entamé cette semaine depuis le sud du Chili une expédition scientifique en Antarctique, afin de contribuer à l'étude du changement climatique et démontrer ses ambitions géopolitiques dans cette partie de la planète.
Une équipe de l'AFP accompagne cette dixième expédition antarctique de la Colombie, à bord du ARC Simon Bolivar, navire flambant neuf de la marine colombienne qui a quitté lundi Punta Arenas (sud du Chili) pour se rendre sur le continent blanc.
Au milieu des mers australes, sur les glaces et au pied des icebergs menacés par le réchauffement, l'équipage du Simon Bolivar, comptant nombre de scientifiques, doit mener 19 projets de recherche, principalement sur le changement climatique, selon les organisateurs de l'expédition.
"Nous avons des projets sur les mammifères marins, l'acoustique, (...) l'océanographie physique. Nous allons aussi faire des relevés hydrographiques", a indiqué à l'AFP Natalia Jaramillo, coordinatrice scientifique du navire.
"Les phénomènes générés à l'intérieur du continent (Antarctique) ont un impact global (...) notamment en termes de changement climatique", a-t-elle ajouté, quelques jours après la fin de l'année la plus chaude de l'histoire de la planète.
Selon un communiqué publié mardi par la marine, l'expédition vise également à obtenir l'intégration de la Colombie comme "membre consultatif du Traité sur l'Antarctique", qui réglemente depuis 1961 notamment les activités de recherche dans cette zone et entend préserver le continent des rivalités internationales.
Le navire a commencé mi-décembre son voyage dans les Caraïbes colombiennes, depuis la ville de Carthagène, où les premiers préparatifs ont été effectués. Après avoir fait étape à Buenaventura, le principal port colombien sur la côte Pacifique, il est arrivé douze jours plus tard dans la ville portuaire de Valparaiso, au Chili.
Depuis son départ, l'ARC Simon Bolivar a parcouru plus de 5.000 milles nautiques, soit environ 9.000 kilomètres, a indiqué la marine.
D.Al-Nuaimi--DT