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Le futur TGV M, cinquième génération des trains à grande vitesse conçue par Alstom pour la SNCF, qui pourra transporter davantage de voyageurs en consommant moins d'énergie, vient d'entrer dans une phase d'"accélération" de ses "essais de prévalidation", ont annoncé vendredi les deux groupes.
Initialement prévue pour les JO de 2024, la mise en service de ce nouveau train a été repoussée à 2025.
Débutés en juin, ces essais "dureront jusqu’à la fin de l’année" et seront suivis en 2024 d'une "phase d’essais d’admission" pour obtenir l’autorisation de mise sur le marché, puis d'"essais de pré-exploitation" avant une mise en service des premières rames en 2025, ont précisé l'opérateur et l'industriel ferroviaires dans un communiqué commun.
Pour une facture totale de 3,5 milliards d'euros, la SNCF a commandé à Alstom 115 TGV M, dont la livraison s'étalera sur dix ans.
Ce train roulera comme ses prédécesseurs à 320 km/h, car "ce n’est pas un futur TGV pour aller toujours plus vite", mais "pour être toujours plus écologique: plus sobre en énergie et en bilan carbone", a souligné Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, lors d'une présentation des essais du nouveau train dans un technicentre de l'entreprise à Paris.
Ce nouveau TGV, dont une rame d'essai a atteint mi-septembre pour la première fois la vitesse visée de 320 km/h, pourra transporter une centaine de passagers de plus que les rames actuelles. Plus sobre, il consomme 20% d'énergie en moins en circulation, grâce à un nouvel aérodynamisme et une nouvelle motorisation. Recyclable à 97%, le train a des émissions de CO2 réduites de 32%.
Présent au technicentre, le ministre délégué aux Transports, Clément Beaune, a qualifié le transport et l'industrie ferroviaires de "colonne vertébrale de la transition écologique", car "la bataille du climat passe par la bataille du rail".
"Nous avons besoin de plus de trains" pour qu'"ils soient plus accessibles" aux voyageurs et "si on veut que les prix" des billets "dans les années qui viennent soient les moins élevés possibles, il faut plus de trains en circulation", a développé le ministre.
Le TGV M est "une arme de conquête" et "une étape décisive pour le groupe SNCF", qui veut "convaincre" les voyageurs "de prendre (ses) trains", a déclaré son PDG, Jean-Pierre Farandou.
C'est "un investissement clé pour SNCF Voyageurs" pour répondre "à la croissance des trafics voyageurs et à la concurrence", a relevé de son côté M. Fanichet.
F.Saeed--DT