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Sur fond de guerre en Ukraine et de tensions en Corse, plusieurs candidats à l'élection présidentielle ont choisi de faire campagne sur le terrain samedi, qui à la marche pour le climat, qui au contact direct des électeurs, pas toujours sans risques.
Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour en a fait les frais lors d'un déplacement dans le Sud-Ouest.
Alors qu'il sortait de voiture sous la pluie à Moissac (Tarn-et-Garonne), il a été la cible d'un oeuf frais, qu'un homme lui a claqué fermement sur la tête.
"On voit de quel côté est la violence", a réagi le candidat Reconquête!, qui a en contrepartie de cet incident pu engranger un nouveau soutien venu du Rassemblement national, celui du maire de Moissac Romain Lopez, un proche de Marion Maréchal qui accompagnait M. Zemmour sur ce déplacement.
Selon les déclarations du candidat, qui a dit à France 3 qu'il ne porterait pas plainte, son agresseur n'aurait pas supporté ses propos polémiques sur l'inclusion des enfants handicapés.
La gauche va pour sa part tenter de remettre sur le devant de la scène l'urgence climatique, grande absente de la campagne.
D'après un "baromètre climat" mis en place par des ONG, "les questions climatiques ont occupé 1,5% du temps de parole dans les médias" sur la dernière semaine étudiée (28 février au 6 mars).
Pas moins de trois candidats, l'écologiste Yannick Jadot en tête, mais aussi la socialiste Anne Hidalgo ou encore l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, participeront à Paris à une marche pour le climat.
Selon les organisateurs, près de 150 de ces marches, baptisées "Look up" en référence au film "Don't look up", métaphore de la crise climatique qui a cartonné sur Netflix, doivent se dérouler à travers la France, soutenues par plus de 450 ONG, associations ou autres collectifs.
A Paris, le cortège partira à 14H00 de la place de la Nation en direction de celle de la République. Yannick Jadot tiendra un point presse au départ de la manifestation, l'Union populaire de Jean-Luc Mélenchon également.
Dans l'après-midi l'Union populaire doit aussi présenter le chiffrage de son programme.
- Deux ministres en meeting -
A moins d'un mois du premier tour, la guerre aux portes de l'Europe continue d'écraser la campagne.
Avec des Français inquiets de son évolution, mais aussi des conséquences sur leur porte-monnaie, et un président candidat, Emmanuel Macron, fortement mobilisé sur la scène diplomatique.
Il avait samedi matin un nouvel entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine et le chancelier allemand Olaf Scholz.
La candidate de Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud, s'est risquée à affirmer sa différence sur ce conflit, pointant la responsabilité "monstrueuse" du président russe, mais aussi celle de "l'impérialisme américain derrière l'Otan", qui a selon elle "une responsabilité écrasante".
La situation "explosive" en Corse est un autre sujet de préoccupation pour l'exécutif. Après neuf jours de tensions à la suite de la violente agression d'Yvan Colonna en prison, Gilles Simeoni, le président autonomiste du Conseil exécutif de Corse, maintient la pression sur le gouvernement, réclamant "une solution politique globale".
En charge d'une médiation avec les élus corses, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sera au côté du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal en fin d'après-midi à Marseille pour une réunion publique de soutien à Emmanuel Macron.
A l'extrémité Nord de la France, la candidate RN Marine Le Pen poursuit à Dunkerque un épisode de campagne de proximité, avec en particulier au programme une déambulation sur le marché.
Celle qui conforte sa deuxième position avec 17-18% dans les sondages mais encore loin derrière Emmanuel Macron (autour de 30%), a promis vendredi, déjà en déplacement dans les Hauts-de-France, que si elle était élue, le litre du gazole baisserait de 44 centimes et celui de l'essence de 34 centimes.
Quant à Valérie Pécresse, en déplacement vendredi à Brive-la-Gaillarde, en terre chiraquienne, elle est apparue requinquée après son face-à-face musclé jeudi soir avec Éric Zemmour.
La candidate LR sera dimanche l'invitée de l'émission d'Europe1/Cnews/Les Echos.
G.Gopinath--DT